La police de Manchester a déclaré dimanche qu’elle enquêtait après le vol revendiqué par le groupe pro-palestinien Palestine Action de deux bustes du premier président d’Israël depuis le site de l’Université de Manchester (nord de l’Angleterre), entre autres actions menées par le groupe à travers le pays. Dans un communiqué publié samedi, le groupe a affirmé avoir volé « deux sculptures du premier président israélien Chaim Weizmann de l’Université de Manchester » pour marquer « les 107 ans de la Déclaration Balfour ». La police de Manchester a confirmé avoir été contactée dans la nuit de vendredi à samedi « au sujet d’un vol à l’université ». “Une enquête est en cours”, a-t-elle ajouté.
Le 2 novembre 1917, le ministre britannique des Affaires étrangères Arthur Balfour s’est prononcé dans une lettre ouverte en faveur de « l’établissement d’un foyer national juif en Palestine ». Cette déclaration est considérée comme l’une des premières étapes menant à la création d’Israël en 1948, qui a déclenché le premier conflit israélo-arabe et l’exode de plus de 760 000 Palestiniens, surnommé « Nakba » (« catastrophe » en arabe).
Pour Palestine Action, « depuis la Déclaration Balfour jusqu’à aujourd’hui, le Royaume-Uni reste un participant actif à la colonisation, au génocide et à l’occupation de la Palestine ».
Le conseil représentatif juif local a dénoncé un « comportement révoltant » et a appelé les autorités à « interdire totalement Palestine Action » qui « cible violemment les institutions et les entreprises liées à l’État d’Israël ou les entreprises perçues comme ayant des relations commerciales avec Israël ». Il rappelle qu’avant d’être le premier président d’Israël, Chaim Weizmann avait enseigné à l’université de Manchester.
Samedi, les militants de Palestine Action ont également recouvert de peinture rouge le bâtiment abritant le Centre de communication et de recherche britannique sur Israël (BICOM) à Londres, que le groupe qualifie de « l’un des groupes de lobbying pro-israéliens les plus influents du pays ».
La police métropolitaine a déclaré qu’elle traitait l’incident comme un « crime haineux ». À l’université de Cambridge, des étudiants et des militants de Palestine Action ont également recouvert un bâtiment de peinture rouge pour dénoncer les liens entre l’establishment et les entreprises de défense israéliennes et britanniques, a indiqué le groupe.