Marie-Josée Morency ne ferme pas la porte à la politique

Marie-Josée Morency ne ferme pas la porte à la politique
Marie-Josée Morency ne ferme pas la porte à la politique

Chaque semaine, la chroniqueuse et journaliste Karine Gagnon vous invite à une grande entrevue avec une personnalité marquante de la Capitale-Nationale.

Fonceuse, Marie-Josée Morency, présidente-directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie du Grand Lévis depuis cinq ans, l’a toujours été. À l’approche des élections fédérales, provinciales et municipales, son nom circule beaucoup et elle ne ferme aucune porte.

« On m’en parle souvent, même depuis cinq ans, et pour le secteur municipal, c’est plus récent […] et c’est flatteur […] Je ne ferme jamais les portes tant que j’ai le vent dans le dos et que je peux contribuer au développement de ma ville, de ma région», a déclaré celle qui s’est présentée comme candidate dans Chicoutimi pour le PLQ de Philippe Couillard. C’était lors de l’élection de 2018, marquée par un raz-de-marée caquiste.

Très heureuse dans son poste actuel, la PDG dit cependant non « pour le moment ». J’ai l’impression qu’on ne va pas s’arrêter là. Dossier à suivre.

Fier d’être adopté

En tout cas, arrivée à Lévis en 2019, Marie-Josée Morency se sent « comme une fière adoptée » du lieu, auquel elle est devenue très attachée.

Née au Québec, elle a étudié à l’Université Laval en communications et relations publiques. Si elle a choisi ce domaine d’études, rien ne l’y prédestinait. Plutôt timide, elle rêvait de devenir psychologue.

«Quand j’étais adolescente, jeune femme, je m’intéressais beaucoup aux gens. Un réseau, pour moi, c’est super important. D’un autre côté, je n’aimais pas beaucoup étudier, donc je ne pouvais pas me lancer dans la psychologie.

Elle n’a jamais regretté son deuxième choix, puisqu’elle s’est découverte dans ce domaine.

Coup de pouce commercial

Employée dans une station-service durant ses études universitaires, elle aimait faire de la comptabilité bénévolement, afin de mieux comprendre son fonctionnement. Puis, peu avant la fin de son baccalauréat, son patron l’encourage à prendre la relève.

Elle se lance donc dans l’aventure entrepreneuriale, soutenue par son père. Les affaires montent en flèche grâce au contact qu’elle établit avec ses clients.

Au bout d’un an, elle achète une deuxième station-service et remporte plusieurs prix pour sa performance.

Deux décennies au Saguenay

À 28 ans, la rencontre avec son mari actuel l’a amenée à déménager au Saguenay–Lac-Saint-Jean, d’où il est originaire. Le couple en profite pour fonder une famille. Après la naissance de leur deuxième enfant, Marie-Josée Morency se lance dans le bénévolat à temps plein.

Elle s’est notamment impliquée au conseil d’administration de l’Association québécoise de la fibrose cystique. « Mon petit ami et moi étions tous deux porteurs et nous avions deux enfants en bonne santé. Il fallait donc que je redonne », explique-t-elle.

Elle a ensuite travaillé pour l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) dans la région et chez Promotion Saguenay, à titre de déléguée commerciale.

Elle fait ensuite le saut comme porte-parole et directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie du Saguenay-Le Fjord, issue de la fusion de trois chambres. Elle y est restée sept ans.

Lancez-vous en politique

La famille décide alors de retourner au Québec, souhait exprimé par les enfants adultes. Lors de la transition, Marie-Josée Morency a toutefois annoncé à son partenaire qu’elle comptait se présenter en politique au Saguenay, pour le PLQ.

La femme d’action souhaitait s’impliquer d’une autre manière pour la communauté.

La course a été remportée par Andrée Laforest, devenue ministre de la CAQ. «Je ne suis pas une fille de débat et j’ai toujours été celle qui a été attaquée dans tous les forums. J’ai trouvé ça dur. J’ai encore grandi, j’ai appris, mais « l’après » a été difficile.

Après quelques mois de reconstruction après la défaite, elle a voulu tenter sa chance à la Chambre de commerce de Lévis. Pour la première fois de sa vie, elle a dû créer un CV. Elle a été choisie pour diriger cette chambre fondée il y a 152 ans et qui compte 1 200 membres.

“Et je n’ai aucun regret […] Dès mon arrivée à Lévis, j’ai ressenti l’ouverture, l’accueil […] Je suis tombé amoureux au premier regard […] Je me suis dit : je vais m’amuser ici.

Le développement du territoire l’a impressionnée. Compte tenu de cette croissance, elle estime qu’il reste encore beaucoup à faire, notamment en matière de mobilité et de transport.

Côté tourisme, tant le Québec est attractif, Lévis peine à trouver la place qui lui revient, malgré les efforts de la Ville. «Il faut exploiter davantage notre littoral, comme cela a été fait du côté québécois», estime-t-elle.

On commence aussi à parler de l’itinérance sur la Rive-Sud, dans le Vieux-Lévis et à Saint-Romuald. Ses membres sont inquiets.

Rendez-vous enrichissant

Tout récemment, Marie-Josée Morency a été nommée lieutenant-colonel honoraire par le commandant du Régiment de la Chaudière. Une corde de plus à son arc. Il pourra ainsi créer un lien entre les Forces armées canadiennes, le milieu des affaires et les citoyens.

En juin dernier, elle a assisté aux cérémonies en Normandie marquant le 80ee anniversaire du débarquement. Elle est revenue bouleversée et touchée. « Les Québécois y sont encore accueillis aujourd’hui en héros. C’est fascinant, on oublie l’impact qu’on a eu.

À ne pas manquer, mercredi soir à 20h30 sur MAtv (canal 9 (Hélix et illico), 609HD (illico)), l’émission Le carnet de Karine about Marie-Josée Morency.

 
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