la faillite diplomatique de l’Union européenne

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la faillite diplomatique de l’Union européenne

LLa décision se voulait avant tout symbolique. Mais elle a surtout souligné les profondes divisions au sein de l’Union européenne (UE) sur la brûlante question israélo-palestinienne. Mardi 28 mai, après près de huit mois de guerre à Gaza, qui a anéanti une grande partie de ce territoire et causé plus de 35 000 morts, des civils en grande majorité, l’Espagne et l’Irlande, associés à la Norvège (hors UE), ont reconnu l’État de Gaza. Palestine. La Slovénie devrait le faire le 4 juin. Nous espérons que notre reconnaissance et ses raisons contribueront à pousser d’autres pays européens à suivre cette voie, car plus nous serons nombreux, plus nous aurons de force pour imposer un cessez-le-feu, obtenir la libération des otages détenus par le Hamas et redémarrer le processus politique qui peut conduire à un accord de paix »a assuré Pedro Sanchez en annonçant son choix le 22 mai à Madrid.

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Au cours des semaines précédentes, le chef du gouvernement socialiste espagnol avait cherché à rallier d’autres pays à son initiative. En vain. Toujours soucieuse d’épargner Israël, quatre-vingts ans après la Shoah, l’Allemagne ne veut pas entendre parler d’une telle reconnaissance, pas plus que les États-Unis et le Royaume-Uni. « La France ne considère pas que les conditions soient actuellement réunies pour que cette décision ait un réel impact dans ce processus »commente, de son côté, Stéphane Séjourné, le ministre français des Affaires étrangères.

C’est ainsi que vont l’Union européenne et ses États membres depuis l’attaque menée le 7 octobre 2023 par le Hamas, qui a entraîné la mort de 1 200 Israéliens et la capture de 252 autres. Sous le choc de ce massacre, les Vingt-Sept insisteront d’abord, à l’unisson, sur le droit d’Israël à se défendre, quitte à contrarier les capitales arabes. Puis, très vite, les écarts vont se creuser. Au Conseil européen du 27 octobre 2023, alors que les bombardements sur Gaza ont déjà fait plus de 7 000 morts, les Vingt-Sept se déchirent sur l’opportunité d’appeler à un cessez-le-feu. Au terme de débats houleux, ils se contentent d’appeler à « pauses humanitaires ». Berlin refuse notamment de parler de cessez-le-feu, afin de ne pas limiter le droit de riposte d’Israël.

Impuissance et « fatalisme »

Le même jour, le consensus forgé dans la douleur à Bruxelles a été brisé dans les discussions tenues parallèlement, à New York, au sein de l’Assemblée générale des Nations Unies. Huit États européens approuvent la résolution qui appelle à un « trêve humanitaire immédiate » dans la bande de Gaza (France, Irlande, Belgique, Luxembourg, Espagne, Slovénie, Portugal et Malte), tandis que quatre sont contre (Autriche, République tchèque, Hongrie et Croatie) et une majorité d’États membres (quinze pays, dont l’Allemagne et la Pologne). ) s’abstenir.

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