La Corée du Sud, le Japon et les Etats-Unis ont mené dimanche des exercices aériens conjoints avec un bombardier stratégique américain, a annoncé l’armée sud-coréenne, après le plus long tir de missile de Pyongyang. Ces exercices ont lieu trois jours après que Pyongyang a lancé l’un de ses missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) à propergol solide, l’un des plus puissants et avancés de son arsenal, capable, selon les experts, d’atteindre des cibles aux États-Unis. Des bombardiers américains B-1B, des avions de combat sud-coréens F-15K et KF-16, ainsi que des avions japonais F-2, ont été mobilisés pour les exercices, a indiqué l’armée.
Au cours des manœuvres, des avions sud-coréens et japonais ont escorté le bombardier stratégique américain jusqu’à un emplacement désigné au sud de la péninsule coréenne, « démontrant une forte capacité à frapper des cibles rapidement et avec précision », a ajouté l’armée. . Il s’agit du quatrième déploiement cette année d’un bombardier stratégique au-dessus de la péninsule coréenne, a indiqué l’armée, et du deuxième dans le cadre d’un exercice aérien trilatéral visant à contrer les menaces militaires de Pyongyang.
Le B-1B est un bombardier à longue portée capable de transporter des armes conventionnelles et des armes à guidage de précision. Conçu à l’origine pour des capacités nucléaires, ce bombardier a évolué vers un rôle de combat exclusivement conventionnel dans les années 1990.
Le dernier ICBM lancé depuis la Corée du Nord aurait volé plus haut et plus loin que tous les missiles précédents, selon Pyongyang et les forces armées de Séoul et de Tokyo, qui l’ont suivi en temps réel. L’agence de presse nord-coréenne KCNA l’a qualifié de « missile stratégique le plus puissant du monde » et le dirigeant Kim Jong Un « a exprimé une grande satisfaction » après le lancement. La Corée du Nord a affirmé qu’elle “ne changera jamais sa politique de renforcement de ses forces nucléaires”, selon l’agence officielle.
Cette fusillade intervient à un moment où la communauté internationale observe le possible déploiement par Pyongyang de milliers de soldats en Russie pour soutenir les efforts de guerre de Moscou en Ukraine, faisant craindre que des soldats nord-coréens portant des uniformes russes ne soient bientôt engagés dans des combats.