Une marche des fiertés contre le ton et l’austérité de Milei

Une marche des fiertés contre le ton et l’austérité de Milei
Une marche des fiertés contre le ton et l’austérité de Milei

Marche des fiertés LGBT à Buenos Aires, le 2 novembre 2024.

AFP

Au-delà du fond festif d’un défilé de chars, de tenues colorées, d’un concert prévu dans la soirée, des slogans et des slogans s’adressaient à l’exécutif, autant pour un climat d’hostilité dénoncé par certains, que pour des coupes budgétaires affectant, entre autres, la santé reproductive, ou VIH.

« Pas de liberté sans droits ni politiques publiques », « Pas de liberté avec ajustement (budgétaire) ou répression » étaient les thèmes de la « Marcha del orgullo » 2024, qui appelait également « une loi trans globale et une lutte contre la discrimination ».

“C’est une marche très particulière en raison du contexte actuel”, a déclaré à l’AFP Lucas Gutiérrez, militant LGBT+. « Au gouvernement, ils profèrent des insultes contre les personnes de la diversité sans la moindre inquiétude. »

Il faisait notamment référence à la polémique provoquée en août par le ministre de la Justice, Mariano Cuneo Libarona, qui, en commission parlementaire, a déclaré rejeter « la diversité des identités sexuelles qui ne correspondent pas à la biologie, ce sont des inventions subjectives ».

Le genre, une « valeur politique du commerce »

Le gouvernement Milei, au pouvoir depuis décembre, n’a jamais caché son hostilité au féminisme et aux questions de genre, qui constituent selon lui une « valeur politique dans le commerce ». Il a notamment supprimé le ministère de la Femme, l’Institut contre les discriminations créé en 1995, entre autres nombreuses coupes dans l’administration.

Pourtant, Milei lui-même, un « libertaire » comme il se décrit, a assuré dans le passé, au nom du « projet de liberté de vie », qu’il était favorable aux unions entre personnes du même sexe, à un « contrat qui peut être deux, trois ou 50 si vous le souhaitez.

Avant la marche, une ONG, le Front pour la santé des personnes vivant avec le VIH, l’hépatite et la tuberculose, a dénoncé dans le budget 2025, actuellement en discussion, une réduction de 76% des crédits pour la riposte au VIH, aux hépatites virales et aux infections sexuellement transmissibles. .

En 2024 “en raison du gel des achats publics, nous avons été confrontés à des pénuries de certains médicaments, entraînant des changements forcés de traitement, des pénuries de préservatifs, et un manque de réactifs pour (…) les tests essentiels”, a accusé l’ONG.

(AFP)

 
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