Guerre en Ukraine, jour 821 | L’assaut russe sur la région de Kharkiv a été “arrêté”, selon Kiev

Guerre en Ukraine, jour 821 | L’assaut russe sur la région de Kharkiv a été “arrêté”, selon Kiev
Guerre en Ukraine, jour 821 | L’assaut russe sur la région de Kharkiv a été “arrêté”, selon Kiev

(Kiev) L’Ukraine a assuré vendredi avoir “stoppé” l’assaut russe sur la région de Kharkiv, en cours depuis deux semaines, et avoir entamé une contre-attaque dans ce secteur du nord-est du pays où disait se trouver le président Volodymyr Zelensky.

Publié à 7h10

Mis à jour à 8h33

L’armée russe a lancé le 10 mai une offensive dans la région de Kharkiv depuis la frontière, s’emparant de plusieurs localités et obligeant l’Ukraine à déployer de précieux renforts dans la zone.

Après deux semaines de combats, “les forces de défense ukrainiennes ont arrêté les troupes russes” et “menent des actions de contre-offensive”, a déclaré vendredi le colonel Igor Prokhorenko, responsable de l’état-major ukrainien.

Il a qualifié la situation de “difficile” mais “stable et sous contrôle” dans cette région où se déroulent des combats notamment pour le contrôle de la ville de Vovchansk, coupée en deux et où Kiev a accusé Moscou d’exactions.

“L’ennemi est complètement enlisé dans les combats de rue à Vovchansk et a subi des pertes très importantes”, a assuré vendredi le général Oleksandr Syrsky, commandant en chef de l’armée ukrainienne, affirmant que Moscou envoyait des “réserves” pour poursuivre son assaut.

Selon Kiev, la Russie ambitionne de prolonger jusqu’à briser les lignes défensives des forces ukrainiennes, fragilisées par deux ans de guerre, le manque de nouvelles recrues et la pénurie d’armes dues à des mois d’atermoiements occidentaux.

Depuis le 10 mai, près de 11 000 civils ont été contraints de quitter leurs foyers dans la région, a déclaré jeudi le gouverneur Oleg Synegubov.

Le président Volodymyr Zelensky a annoncé qu’il se rendrait vendredi à Kharkiv, notamment pour des réunions sur la « défense de la région, notamment à Vovchansk ».

“La ville et toute la région de Kharkiv méritent tout notre soutien, notre gratitude et notre respect”, a-t-il écrit sur les réseaux sociaux.

Multiples assauts russes

Concernant les autres secteurs du front, le ton du général Syrsky est plus sombre.

Plus au sud, dans la région de Kharkiv, les Russes attaquent depuis près d’un an près de Koupiansk, et désormais « la situation est compliquée dans le secteur de Kyslivka, où l’ennemi tente de percer nos défenses et d’atteindre la rivière Oskil.

Dans le Donbass, l’officier a fait état de violents affrontements en direction de Chassiv Iar, Pokrovsk et Kurakhové où les Russes grignotent du terrain depuis des mois, sans parvenir pour l’instant à une percée décisive.

Enfin, « les combats les plus intenses et les plus violents ont lieu dans les secteurs de Pokrovsk et de Kurakhové. L’ennemi tente de percer la défense de nos troupes sur une étroite section du front entre Staromykhailivka et Berdychi », a-t-il déclaré.

La Russie affirme avoir lancé son offensive de mai dans le nord-est de l’Ukraine pour créer une zone tampon destinée à empêcher les frappes ukrainiennes sur le territoire russe.

Les avancées russes ces derniers jours près de Chassiv Yar semblent s’être accentuées depuis l’offensive du 10 mai. Moscou a notamment revendiqué la prise de deux villages de la périphérie que l’Ukraine avait à peine libérés l’été dernier.

Le Kremlin tente de profiter du fait que l’armée adverse est affaiblie par les pertes et les mois de paralysie de l’aide militaire américaine.

Pressions sur les Occidentaux

Par ailleurs, l’Ukraine manque toujours de moyens de défense anti-aérienne et exige que les Européens et les Américains l’autorisent enfin à utiliser les armes fournies pour frapper les bases arrière de l’armée sur le territoire russe, ce que l’Occident a refusé jusqu’à présent. ici par crainte d’une escalade.

Le président Zelensky multiplie donc les interventions, pressant ses alliés de lui fournir des systèmes anti-missiles et de l’autoriser à frapper des cibles militaires en Russie avec des munitions occidentales.

Pendant ce temps, les forces russes continuent de bombarder Kharkiv, la deuxième ville du pays. Une quinzaine de missiles l’ont touché jeudi, tuant sept civils.

De nouveaux bombardements dans la nuit de jeudi à vendredi ont endommagé les infrastructures ferroviaires régionales, vitales pour l’économie et les déplacements dans un pays privé de liaisons aériennes notamment depuis plus de deux ans.

L’Ukraine, de son côté, continue de frapper les zones occupées, les régions russes et la Crimée, annexée en 2014. Le gouverneur russe de cette péninsule, Sergueï Aksionov, a indiqué que deux civils avaient été tués dans le district de Simferopol, au centre de la péninsule.

 
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