Les dirigeants du Polisario remettent en question l’existence d’un Etat sahraoui

Les dirigeants du Polisario remettent en question l’existence d’un Etat sahraoui
Les dirigeants du Polisario remettent en question l’existence d’un Etat sahraoui

Les déclarations des gros bonnets du Polisario défiant les dirigeants des milices se multiplient depuis les camps de Tindouf. A l’occasion du « 51e anniversaire » de la création du Polisario, les anciens s’en sont violemment pris au chef du groupe Brahim Ghali ou encore ont remis en question l’existence de la soi-disant « république sahraouie ». .

Le vent de contestation se poursuit au sein du groupe séparatiste armé Polisario. Depuis les camps de Tindouf en Algérie, de grands noms et anciens dirigeants du groupe agissant sous la coupe des généraux algériens, ont interpellé l’organisation en interrogeant le Polisario et ceux qui le dirigent.

C’est le cas de Mustapha Ali Sidi El Bachir, qui s’est exprimé lors de cette commémoration placée sous le signe « L’Etat sahraoui indépendant est la solution » pour faire passer un message tout autre et inattendu.

Celui qui occupe le « Ministère des Territoires occupés et de la diaspora sahraouie », a affirmé devant l’assistance que la « république », comme aiment à le dire les membres du Polisario, « n’existe pas » en se référant au « République arabe sahraouie démocratique » (RASD).

Mettant en doute l’existence d’un Etat sahraoui, le leader au sein du Polisario qui occupe le poste de « ministre » a clairement affiché son défi aux membres de la milice en les accusant d’avoir déplacé les Sahraouis à Lahmada en 1976.

Mustapha Ali Sidi El Bachir avait déjà tenu des déclarations similaires en 2021 depuis Paris puis avait lancé « Sadr n’est pas un État ». Sa position avait semé la zizanie au sein de la direction du groupe séparatiste alors même qu’elle est l’un des fondements du discours du Polisario et de l’Algérie qui prétendent qu’il existerait un État appelé « RASD » ou « Sahara occidental ».

« Je ne suis pas ministre des territoires occupés, je suis seulement un réfugié inscrit dans la circonscription de Mahbes. Brahim Ghali n’est pas président. Il est également réfugié inscrit dans la circonscription de Lagouira. a déclaré le membre du Polisario.

“Il faut être réaliste et je ne vais pas vous mentir, je ne suis pas ministre”, répétait-il depuis Paris.

De son côté, Bachir Mustapha Sayed s’en est également pris à Brahim Ghali, le chef du Polisario. Dans une tribune, l’ancien dirigeant a critiqué l’absence de loi, son non-respect, et la corruption qui règne dans les camps de Tindouf.

“La loi est laissée de côté, ceux qui gèrent le dossier n’en comprennent pas le concept et ne prennent pas position là-dessus, car elle leur donne une part de profit et un bénéfice loin de la responsabilité et du contrôle”, il a écrit.

Et pour ajouter ça « Le gouvernement n’existe pas par une loi fondamentale »critiquant le “médiocrité” du Polisario et de son expérience militaire vouée à l’échec, selon lui.

 
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