Ouverture du procès d’une des épaves les plus meurtrières de Méditerranée – rts.ch

Ouverture du procès d’une des épaves les plus meurtrières de Méditerranée – rts.ch
Ouverture du procès d’une des épaves les plus meurtrières de Méditerranée – rts.ch

Neuf Egyptiens, accusés d’être impliqués dans l’un des naufrages de migrants les plus meurtriers de Méditerranée, comparaîtront à partir de mardi devant la justice grecque, alors que de nombreuses questions demeurent sur les responsabilités dans cette tragédie.

Près d’un an après ce naufrage qui a fait plus de 80 morts et quelque 600 disparus, les neuf passeurs présumés sont notamment poursuivis devant un tribunal de Kalamata (sud) pour « facilitation de l’entrée illégale de migrants sur le territoire » et « homicide par négligence ». ».

Egalement accusés d’« appartenance à une organisation criminelle », ces hommes en détention provisoire depuis 11 mois risquent la réclusion à perpétuité.

Le naufrage de l’Adriana, un chalutier obsolète et surchargé, dans la nuit du 13 au 14 juin 2023 au large des côtes grecques, a suscité l’émotion en Europe mais aussi de nombreuses interrogations sur les opérations de sauvetage menées par les autorités. Ports grecs.

>> Lire aussi : En Grèce, l’espoir de retrouver des survivants du naufrage s’amenuise

Un accident au large de Pylos

Cent quatre migrants ont survécu à l’accident survenu dans les eaux internationales, à 47 milles marins (87 km) au large de Pylos (sud-ouest).

Le bateau était parti de Libye et se dirigeait vers l’Italie. Seuls 82 corps ont été retrouvés alors que selon l’ONU, plus de 750 personnes se trouvaient à bord, dont des Syriens, des Palestiniens et près de 350 Pakistanais, selon Islamabad.

Accusé de « bouc émissaire »

Pour les avocats de la défense, les neuf Egyptiens, âgés de 21 à 37 ans, ne sont que des « boucs émissaires pour couvrir les responsabilités des autorités portuaires ».

Défendant l’innocence des accusés, ils contestent également la compétence du tribunal grec pour juger cette affaire puisque le naufrage s’est produit dans les eaux internationales.

>> Lire aussi : Après le naufrage de migrants en Grèce, une enquête internationale demandée

Les garde-côtes grecs pointés du doigt

Des associations d’aide aux migrants et plusieurs médias internationaux ont pointé la responsabilité des garde-côtes qui ont tardé à intervenir et n’ont ensuite révélé les conditions du naufrage qu’en petite quantité.

L’ONG Alarm Phone et l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex avaient signalé la présence du bateau aux autorités grecques alors qu’il se trouvait dans la zone de recherche et de sauvetage grecque.

Les autorités grecques, sur la défensive après ce drame, ont insisté sur le fait que les migrants avaient refusé toute aide.

De leur côté, les survivants affirmaient que les garde-côtes voulaient remorquer le chalutier surchargé, ce qui l’aurait fait chavirer.

Le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, dont le pays est accusé de pratiquer des refoulements illégaux à sa frontière avec la Turquie, a jugé l’accusation des autorités portuaires « très injuste ».

afp/ebz

 
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