Auto-déclarer des arrêts de travail de courte durée ? Le ministre de la Santé veut « ouvrir » le sujet

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Auto-déclarer des arrêts de travail de courte durée ? Le ministre de la Santé veut « ouvrir » le sujet
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Images Morsa/Getty Images Frédéric Valletoux veut ouvrir le sujet sur l’autodéclaration des arrêts de travail de courte durée

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Frédéric Valletoux veut ouvrir le sujet sur l’autodéclaration des arrêts de travail de courte durée

TRAVAIL – C’est une idée qu’il promet d’examiner de près. Invité de la matinale de TF1 ce mardi 14 mai, le ministre de la Santé Frédéric Valletoux s’est déclaré favorable à ce que les salariés puissent déclarer eux-mêmes un arrêt de travail de très courte durée, sans certificat médical et donc sans passer par un rendez-vous auprès de l’agence. médecin généraliste.

«C’est un sujet que je souhaite ouvrir avec les employeurs»a-t-il déclaré. « Nous allons y regarder de près car c’est une mesure qui libère du temps médical. »

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Cette idée a notamment été relayée dans un rapport de la Cour des comptes publié la veille. Même s’il ne précise pas quelles formes pourrait prendre cette auto-déclaration en France, le ministre cite plusieurs pays ou régions – confrontés à des tensions dans le secteur médical – qui ont modifié leur procédure. Ainsi, au Royaume-Uni ou au Québec, « attestations d’arrêt maladie de très courte durée » sont justifiés “par une simple déclaration du patient”. Au Royaume-Uni, depuis 1985, pour les arrêts de moins de sept jours, le salarié doit remplir un formulaire officiel qui précise les raisons médicales de l’absence. En revanche, la compensation salariale n’intervient qu’après le troisième jour d’absence.

Libérer de l’espace chez les médecins

Pour étayer cette piste, le rapport de la Cour des comptes cite une étude réalisée en 2023 par la communauté professionnelle territoriale de santé de l’Erdre, en Loire-Atlantique, qui estime « 2,6 consultations par semaine et par médecin soit la part d’activité consacrée à la délivrance des attestations d’absence de courte durée aux employeurs « . Problème : la demande de rendez-vous médicaux augmente « en raison de la fréquence croissante des pathologies chroniques ».

Le volume de ces soi-disant traitements “programmé” représente environ 70% de la charge de travail des médecins généralistes. Des arrêts de travail de courte durée autodéclarés permettraient DONC « pour libérer les médecins des fardeaux immédiats et se concentrer sur des choses plus lourdes »selon Frédéric Valletoux, « ce qui est bon pour notre système “, il assure.

Pourtant, se concentrer sur les patients qui en ont le plus besoin est un argument inadmissible pour le syndicat des médecins généralistes de France. “Nous tuons notre chien en disant qu’il a la rage, en démolissant la médecine générale et le véritable rôle de la médecine de premier recours”, a estimé Didier Simon, le délégué général du syndicat, à -.

« Ce n’est pas une nouvelle forme d’abus »

Cette mesure pose également la question de son contrôle. “C’est un équilibre à trouver”estime le ministre, qui assure vouloir « veillez à ce qu’il ne s’agisse pas d’une nouvelle forme d’abus ». La Cour des comptes suggère que « des mécanismes de régulation sont adoptés dans les entreprises ou leurs succursales, voire au niveau national », comme “l’instauration d’un délai de carence d’ordre public qui généraliserait un délai minimum d’un ou deux jours réputé non indemnisable”. À l’image de ce qui existe outre-Manche.

En France, selon le site du service public, les salariés malades doivent prévenir sans délai leur employeur par tous les moyens possibles. Il doit fournir un certificat médical délivré par un médecin, qui précise les dates et le motif de l’arrêt, généralement sous 48 heures. « Une absence injustifiée peut constituer un motif réel et sérieux de licenciement »rappelle le site.

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