Assimi Goïta contraint Barrick Gold à se conformer au nouveau code minier

Assimi Goïta contraint Barrick Gold à se conformer au nouveau code minier
Assimi Goïta contraint Barrick Gold à se conformer au nouveau code minier

En septembre 2024, des tensions éclatent entre le Mali et la société minière canadienne Barrick Gold Corporation, concernant l’application du nouveau code minier adopté par le pays. Ce code, mis en place après un audit révélant une perte de 300 à 600 milliards FCFA pour l’État, permet au Mali de prendre jusqu’à 30% de participation dans de nouveaux projets miniers, supprime certaines exonérations fiscales et impose le rapatriement des fonds issus de la vente de l’or.

Barrick Gold a dans un premier temps refusé de se conformer à ces nouvelles dispositions, arguant que la loi ne pouvait pas s’appliquer rétroactivement aux contrats existants. Cette opposition a conduit à l’arrestation de quatre employés maliens de Barrick pour délits financiers, déclenchant des négociations tendues avec le gouvernement. Finalement, Barrick a accepté de se conformer au nouveau cadre juridique après quelques jours de discussions, menant à la libération de ses employés.

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Mark Bristow, le PDG de Barrick, a souligné dans un communiqué que les relations entre sa société et le Mali, bien que parfois conflictuelles, ont toujours été résolues à l’amiable, et que Barrick reste déterminé à poursuivre sa collaboration avec le gouvernement. L’adoption du nouveau code minier vise à protéger les intérêts économiques du Mali, en mettant fin à des pratiques controversées comme l’utilisation de comptes offshore, qui permettaient aux sociétés minières de gérer leurs transactions en devises étrangères.

D’autres sociétés minières opérant au Mali avaient déjà accepté les nouvelles règles, mais Barrick s’y est opposé, estimant que ses contrats actuels ne pourraient pas être affectés par les changements législatifs. Finalement, face à la fermeté des autorités maliennes, Barrick s’est résigné à payer les pénalités imposées par l’Etat, qui s’élèvent à des milliards de FCFA. Ce revirement marque un tournant dans les relations entre l’État malien et les sociétés minières, Barrick ayant reconnu la détermination des autorités actuelles à ne pas transiger sur les intérêts nationaux. Barrick Gold possède 80 % du complexe Loulo-Gounkoto, tandis que l’État malien en détient 20 %. Ce complexe aurifère, situé à l’ouest du Mali, près de la frontière sénégalaise, constitue un élément clé de l’économie malienne, représentant entre 5% et 10% du PIB annuel du pays.

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