magasins incendiés, couvre-feu, manifestations interdites, écoles et aéroport fermés

magasins incendiés, couvre-feu, manifestations interdites, écoles et aéroport fermés
magasins incendiés, couvre-feu, manifestations interdites, écoles et aéroport fermés

La situation s’était apaisée ces dernières semaines mais des incidents ont éclaté lundi entre des CRS et des militants qui menaient une action de blocage au Lamentin, près de Fort-de-France. Depuis, des violences urbaines sont à nouveau enregistrées chaque nuit.

Couvre-feu et manifestations interdites

En conséquence, le préfet de l’île, Jean-Christophe Bouvier, a signé jeudi deux arrêtés concernant « l’ensemble du territoire de la Martinique ». Le premier instaure un couvre-feu de 21h00 à 5h00, le second interdit les rassemblements et manifestations à partir de 18h00 ce jeudi. Les deux commandes courent jusqu’à lundi.

Les écoles resteront également fermées pour la deuxième journée consécutive vendredi, a indiqué le rectorat de Martinique.

Le CHU de Martinique a annoncé jeudi le lancement d’un plan blanc au cours duquel “des déprogrammations d’actes chirurgicaux ou de consultations sont organisées”. “Toutefois, une attention particulière est portée aux interventions urgentes ou liées au cancer”, ajoute le CHU dans son communiqué, précisant que “les rendez-vous annulés seront reprogrammés dans les plus brefs délais”. .

Par ailleurs, les pharmacies de l’île ont déclaré le même jour qu’elles n’étaient « plus en mesure d’assurer le service d’urgence ».

12 gendarmes blessés

Douze gendarmes ont été blessés dans la nuit de mercredi à jeudi, « dont un par balle », a indiqué une Source préfectorale. Une Source policière fait état de 14 policiers CRS 8 légèrement blessés et de six interpellations. Pas moins de 400 véhicules ont été incendiés, selon la même Source, un immense parking abritant des voitures neuves importées en Martinique partant en fumée.

Les négociations n’avancent pas

Le ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet, a condamné les violences survenues dans la nuit et appelé à « la responsabilité et l’apaisement ». “Il exhorte les citoyens à éviter toute escalade de la violence et à privilégier le dialogue”, ajoute un communiqué de son ministère, alors qu’une cinquième table ronde contre la vie chère a débuté jeudi matin dans les locaux de la collectivité locale de Martinique (CTM). avec les différents acteurs.

« Les magasins sont cassés parce qu’on a cassé le portefeuille des gens », a déclaré Rodrigue Petitot, président du RPPRAC (Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens), mouvement à la pointe de la mobilisation. Plusieurs tables rondes réunissant le RPPRAC et des acteurs économiques, des élus, des services de l’Etat et la CTM ont déjà été organisées, sans résultat jugé satisfaisant par les manifestants.

“Il est illusoire d’imaginer une solution qui ramènerait les prix au niveau de ceux de la France d’un coup de baguette magique”, avait réagi dès le début Philippe Jock, président de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Martinique. de cette cinquième table ronde.

Un émeutier abattu

Une enquête a été ouverte après la mort de l’homme tué par balle et décédé à l’hôpital, souligne la préfecture, excluant l’implication des policiers qui “n’ont pas utilisé leurs armes lors des émeutes”. Selon une Source proche du dossier, il aurait été victime d’un règlement de comptes entre émeutiers.

Le mouvement contre la vie chère a été lancé début septembre par le RPPRAC, qui réclame un alignement avec la France des prix des produits alimentaires, affichés 40 % plus chers en Martinique. Les violences urbaines qui en ont résulté avaient déjà conduit la préfecture à instaurer un couvre-feu nocturne du 18 au 26 septembre dans certains quartiers de Fort-de-France et du Lamentin.

 
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