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De nouveaux aperçus sur la fin des Néandertaliens

De nouveaux aperçus sur la fin des Néandertaliens
De nouveaux aperçus sur la fin des Néandertaliens

Pourquoi les Néandertaliens ont-ils disparu ? Les hypothèses ne manquent pas depuis un siècle et demi, et au cours de la dernière décennie, l’attention s’est portée sur ce que la génétique pourrait nous apprendre à leur sujet. Mais c’est plutôt la suie présente dans une grotte du sud de la France qui apporte quelques réponses.

Il s’agit de la grotte du Mandrin qui, grâce à des pointes de flèches découvertes dans les années 1990, puis une dent découverte en 2018, avait permis d’établir que Un homme sage était arrivé dans la région il y a 54 000 ans, soit 10 000 ans plus tôt qu’on ne le pensait, lit-on dans une étude publiée en 2022 dans la revue Avancées scientifiques. Cette grotte avait aussi la particularité d’avoir été occupée « en alternance » : après avoir été habitée par les Néandertaliens pendant une durée indéterminée, elle avait été occupée par Un homme sage il y a 54 000 ans, pendant 40 ans — d’après l’analyse des couches de suie qui recouvrent le sol lorsque les feux sont allumés — puis de nouveau par les Néandertaliens pendant 12 000 ans, et enfin du Un homme sage.

La Grotte du Mandrin. Photo : Thilo Parg / Wikipédia, l’encyclopédie libre

Cela donne à cette grotte, pour tous ceux qui s’interrogent sur le sort des Néandertaliens, une valeur unique : c’est le seul endroit connu où les Néandertaliens sont partis, puis sont revenus. Et l’analyse des couches de suie est suffisamment précise pour que l’on puisse déterminer qu’il s’est écoulé à peine un an, il y a 54 000 ans, entre l’avant-dernière occupation des Néandertaliens et leur remplacement par les Un homme sage. Dès lors, la question des interactions entre les deux groupes se pose, explique Ludovic Slimak, du Centre d’anthropologie et de génomique de Toulouse, auteur principal de l’étude 2022.

Slimak fait partie de ceux qui pensent qu’il y a eu coopération, et non affrontement, entre les deux groupes, sur la base de similitudes entre les types de pointes de flèches utilisées par des groupes séparés par une centaine de kilomètres. Et aussi, sur la base du fait que les Néandertaliens sont revenus et ont continué à résider dans cette grotte pendant 12 000 ans, après leur première rencontre avec Un homme sage.

Ces dernières années, des dents et des fragments du squelette d’un individu ont été découverts à proximité de la grotte, datant de la période de la dernière occupation néandertalienne. Une analyse du génome de cet individu, publiée en septembre dans la revue Génomique cellulaireconfirme qu’il s’agit d’un Néandertalien, mais « divergé » des autres Néandertaliens : cela signifie qu’il faisait partie d’une « lignée » ou d’une « famille » qui s’était séparée du groupe bien avant son origine et en était restée isolée pendant des dizaines de milliers d’années. années. Cependant, ce n’est pas la première fois que les analyses des génomes néandertaliens révèlent ce que les experts appellent en termes savants « l’homozygotie » : lorsque des individus héritent de la même variante de leurs deux parents, suggérant qu’il s’agit de petits groupes qui se reproduisent entre eux, avec peu de contacts avec le monde extérieur.

Les Néandertaliens ont-ils été poussés là-bas à cause de l’arrivée des Un homme sage? Les bébés « hybrides » auraient-ils été davantage intégrés dans des groupes deUn homme sagefavoriser la diversité génétique des uns au détriment des autres ? Quelle qu’en soit la raison, cet isolement pourrait être ce qui a progressivement mis fin aux Néandertaliens. Et cette réalité se refléterait, selon les experts de la grotte de Mandrin interrogés par le Nouveau scientifiquemême au manque de variété dans les styles de pointes de flèches au fil des millénaires.

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