qu’est-ce que le virus Marburg, cette fièvre hémorragique très dangereuse qui sévit actuellement au Rwanda ?

qu’est-ce que le virus Marburg, cette fièvre hémorragique très dangereuse qui sévit actuellement au Rwanda ?
qu’est-ce que le virus Marburg, cette fièvre hémorragique très dangereuse qui sévit actuellement au Rwanda ?

Le virus de Marburg sévit au Rwanda depuis septembre. Que faut-il savoir sur ce virus très dangereux, cousin d’Ebola ?

Il s’agit d’une fièvre hémorragique avec un taux de mortalité pouvant atteindre 88 %.

L’épidémie du virus de Marburg au Rwanda maîtrisée», a déclaré jeudi 10 octobre le directeur général du CDC Afrique Jean Kaseya. Depuis la déclaration de l’épidémie le 28 septembre, 13 décès et 58 contaminations ont été enregistrés. La prudence reste de mise, les Etats-Unis ont déconseillé à leurs ressortissants de se rendre au Rwanda en début de semaine.

La maladie à virus de Marburg est un vaccin approuvé contre cette maladie.

Un virus transmis par les chauves-souris

La maladie a été identifiée pour la première fois en Allemagne, à Marburg, en 1967. Depuis lors, des épidémies sont apparues en Afrique du Sud, en Ouganda, en République démocratique du Congo, en Angola et au Kenya. En 2022, des cas ont été enregistrés au Ghana et, en 2023, en Guinée équatoriale et en Tanzanie.

Le virus de Marburg est un cousin de la chauve-souris, une chauve-souris frugivore vivant dans les grottes et vivant en Afrique. Les premières infections chez l’homme résultaient d’une exposition prolongée dans des mines et/ou des grottes abritant des colonies de chauves-souris frugivores.

Contamination interhumaine via des fluides corporels

Les infections interhumaines se produisent par contact direct avec des fluides corporels infectés. La maladie ne se transmet pas par voie aérienne. Les patients restent contagieux tant que le virus est présent dans le sang. « Cela signifie que les patients doivent poursuivre leur traitement dans un établissement de santé spécialisé et attendre les résultats des tests de laboratoire pour savoir quand ils peuvent rentrer chez eux en toute sécurité. » explique l’OMS.

Quels sont les symptômes ?

Après une période d’incubation de 2 à 21 jours, la maladie provoquée par le virus de Marburg s’installe brutalement avec :

  • forte fièvre;
  • un mal de tête sévère ;
  • douleur;
  • diarrhée;
  • douleurs et crampes abdominales;
  • nausées et vomissements (le 3e jour).

« Les patients à ce stade sont souvent décrits comme ayant une apparence « fantôme », avec des yeux enfoncés, un visage inexpressif et une léthargie extrême. » détaille l’OMS.

Des manifestations hémorragiques sévères surviennent entre le 5 et le 7e jour, en plusieurs endroits dans les cas les plus graves. « L’observation de sang frais dans les vomissures ou les selles s’accompagne souvent de saignements du nez, des gencives et du vagin. Les saignements spontanés au niveau des sites de ponction veineuse (pour administrer des liquides ou prélever des échantillons de sang) peuvent être particulièrement problématiques », rapporte l’OMS. Le système nerveux central est également affecté par des états confusionnels. La mort survient 8 à 9 jours après l’apparition des symptômes, précédée d’une importante perte de sang.

Le diagnostic est posé lors d’analyses en laboratoire. Les échantillons présentent un risque biologique extrême et les tests doivent être réalisés dans des conditions de sécurité maximales.

Aucun traitement approuvé mais des essais en cours

Le traitement repose actuellement sur la gestion des symptômes et les soins de soutien. Des anticorps monoclonaux, des antirétroviraux et des vaccins sont en cours de développement. Certains sont développés contre le virus Ebola mais pourraient être efficaces contre Marburg.

Une campagne de vaccination a également débuté au Rwanda le 6 octobre à titre expérimental. Le Sabine Vaccine Institute, basé aux Etats-Unis, a acheminé quelque 700 doses d’un vaccin dont les populations à risque, notamment les professionnels de santé, sont les bénéficiaires. Il s’agit d’un essai clinique, le vaccin est déjà en phase 2 en Ouganda et au Kenya.

 
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