La Journée Mondiale de la Paralysie Cérébrale a été célébrée au Sénégal au Centre National de l’Appareil Orthopédique. Le thème choisi était « l’éducation inclusive », et les parties prenantes en ont profité pour appeler le gouvernement à mettre en œuvre une éducation inclusive pour les enfants atteints de cette condition.
La paralysie cérébrale représente un défi majeur pour les parents, souvent confrontés à l’anxiété et au jugement. Pour de nombreuses mères, s’occuper de leurs enfants a entraîné la perte de leur emploi ou de leur mariage. Malgré ces difficultés, les parents continuent de plaider en faveur d’une éducation inclusive. Rawan Samb, président de l’Association des familles d’enfants atteints de paralysie cérébrale, a souligné l’importance de l’accès à l’éducation spécialisée pour ces enfants. Il s’est indigné qu’à l’ouverture des classes, de nombreux enfants n’aient pas pu aller à l’école en raison de leur maladie et du manque d’établissements adaptés.
M. Samb a également évoqué le centre Talibou Dabo comme une institution de référence qui rencontre des limitations quant au nombre d’enfants qu’il peut accueillir. Il a souligné le besoin urgent d’une meilleure offre éducative, en particulier à Dakar, où l’accès reste compliqué en raison des problèmes de mobilité.
Le docteur colonel Serigne Ousmane Ba, directeur du Cnao, a dressé un tableau de la paralysie cérébrale, provoquée par des souffrances fœtales à la naissance. Il a précisé que plusieurs ministères sont impliqués dans la prise en charge de ces enfants. Le centre s’efforce de réduire les délais d’essayage et d’améliorer l’accès des partenaires comme l’Ageroute et la fondation Sonatel.
Un besoin criant de spécialistes comme les ergothérapeutes et les psychomotriciens a été mis en évidence, avec l’absence actuelle de ces professionnels au Cnao. M. Samb a déploré qu’une liste d’attente de plus de 200 enfants retarde les séances, les empêchant de s’améliorer.
