Intenses bombardements israéliens sur Beyrouth

Intenses bombardements israéliens sur Beyrouth
Intenses bombardements israéliens sur Beyrouth

Des flammes et de la fumée s’élèvent dans une zone ciblée par une frappe aérienne israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, le 6 octobre 2024.

AFP

De violents bombardements aériens israéliens sur la banlieue sud de Beyrouth ont terrorisé dimanche les habitants de la capitale libanaise, à la veille du premier anniversaire de l’attaque palestinienne du Hamas qui a déclenché la guerre à Gaza.

L’agence de presse officielle libanaise ANI a rapporté que plus de « 30 frappes » ont touché dans la nuit plusieurs secteurs de la banlieue sud, fief du Hezbollah pro-iranien, qui selon Israël a déjà perdu « 440 combattants » depuis lundi.

Au sud de Beyrouth, une boule de feu s’est élevée dans les airs illuminant la nuit dans la capitale où un correspondant de l’AFP a vu des dizaines de personnes fuir le quartier de Sabra à pied ou à moto alors que les explosions retentissaient en arrière-plan.

Mehdi Zaïter, 60 ans, marchand de légumes dans la banlieue sud de Beyrouth, a déclaré à l’AFP qu’« il y avait des grèves de toutes parts. Ils n’avaient pas de cible militaire, seulement des bâtiments civils et des propriétés privées», s’emballe-t-il.

«C’était la nuit la plus violente que nous ayons jamais connue. Il y a eu tellement de bombardements que cela a ressemblé à un tremblement de terre », poursuit celui qui refuse toujours de quitter sa maison.

Dans la banlieue sud, les destructions sont énormes et touchent de nombreux bâtiments, a constaté un photographe de l’AFP. Les excavateurs s’affairent à dégager les débris de l’ancienne route de l’aéroport, tandis que les grèves se poursuivent dimanche matin.

Frappes à Gaza

Après avoir affaibli le Hamas lors des représailles toujours en cours dans la bande de Gaza assiégée, Israël a déplacé mi-septembre l’essentiel de ses opérations vers le front libanais, ouvert par le Hezbollah en soutien au mouvement islamiste palestinien le 8 octobre 2023.

Mais dimanche, l’armée israélienne a annoncé « encercler » la région de Jabaliya, au nord de la bande de Gaza, où elle estime que le Hamas est en train de reconstruire ses capacités.

Et la Défense civile de Gaza a fait état de 21 morts dans une frappe israélienne contre une mosquée transformée en refuge pour personnes déplacées à Deir al-Balah (centre).

L’armée israélienne a expliqué avoir “mené une frappe précise contre des terroristes du Hamas qui opéraient dans un centre de commandement (…) dans une structure qui servait auparavant de mosquée”

Sur le front libanais, l’armée israélienne a indiqué qu’elle avait « mené une série de frappes ciblées dans la région de Beyrouth contre plusieurs installations et sites de stockage d’armes appartenant à l’organisation terroriste Hezbollah » et qu’elle « continuerait d’opérer pour démanteler les capacités du Hezbollah ».

Le Hezbollah, pour sa part, a déclaré avoir visé dans la nuit une force de l’armée israélienne avec des obus après une tentative d’infiltration dans la région de Blida, au sud du Liban.

En outre, il a affirmé avoir visé un groupe de soldats israéliens « avec une salve de roquettes » lors de « l’évacuation des soldats blessés et morts » dans la région frontalière de Manara dimanche à 0 h 45, heure locale, et a également revendiqué la responsabilité d’une attaque. par des drones contre une base militaire israélienne dans le nord d’Israël.

Le Premier ministre libanais a appelé à « faire pression sur Israël » pour obtenir un cessez-le-feu.

«Crise terrible»

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu doit prononcer lundi un discours à la nation pour marquer l’anniversaire de l’attaque du Hamas qui a déclenché la guerre à Gaza le 7 octobre.

Au cours de l’année écoulée, 41.825 personnes ont été tuées dans le territoire palestinien dévasté, selon les chiffres du ministère de la Santé du gouvernement Hamas publiés samedi, données jugées fiables par l’ONU.

L’assaut sans précédent du Hamas le 7 octobre en Israël a fait 1.205 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels israéliens, parmi lesquels des otages morts ou tués en captivité dans la bande. de Gaza. Sur les 251 personnes enlevées alors, 97 sont toujours otages à Gaza : 64 présumées vivantes et 33 mortes.

Au Liban, le gouvernement Netanyahu veut mettre fin aux tirs de roquettes du Hezbollah, lancés le 8 octobre en soutien au Hamas, et permettre à des dizaines de milliers de personnes déplacées de regagner leurs foyers dans le nord d’Israël.

Après un bombardement israélien sur Beyrouth vendredi, un responsable du Hezbollah a déclaré à l’AFP que le contact avait été “perdu” avec Hachem Safieddine, successeur potentiel de Hassan Nasrallah, considéré comme l’homme le plus puissant du Liban et tué par Israël le 27 septembre.

Depuis octobre 2023, plus de 2 000 personnes ont été tuées au Liban, dont plus d’un millier depuis l’intensification des frappes israéliennes le 23 septembre, selon les autorités. Environ 1,2 million de personnes ont été déplacées.

Samedi, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, a estimé que le Liban traversait une « terrible crise », tandis que le coordinateur humanitaire de l’ONU pour le Liban, Imran Riza, a mis en garde contre une « augmentation alarmante des attaques contre les réfugiés ». services de santé ».

« Les personnels de santé paient le prix le plus lourd, celui de leur vie. Le système de santé est au bord de l’effondrement », a-t-il prévenu, alors que les hôpitaux ont suspendu leur activité en raison des frappes israéliennes.

(AFP)

 
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