missions dangereuses pour récupérer les animaux des maisons bombardées

missions dangereuses pour récupérer les animaux des maisons bombardées
missions dangereuses pour récupérer les animaux des maisons bombardées

Dans les quartiers dévastés de la banlieue sud de la capitale libanaise, des volontaires se faufilent dans les décombres pour une mission périlleuse : ramener les animaux abandonnés sur place par leurs propriétaires partis précipitamment sous les bombes israéliennes.

« Entrez, sauvez et partez », résume Maggie Shaarawi, vice-présidente de l’association Animaux du Liban, qui prend de gros risques pour se rendre dans les banlieues sud, aujourd’hui désertes et toujours bombardées par les bombardements israéliens.

« Les gens ont dû évacuer en toute urgence. Leurs chats, stressés par les bombardements, se sont cachés » et n’ont pas pu être emmenés par leurs propriétaires, dit-elle.

Cette semaine, Mme Shaarawi et deux autres bénévoles se sont rendus en banlieue pour récupérer huit chats traumatisés, à la demande désespérée de leur propriétaire.

Par appel vidéo, la femme voilée d’un foulard blanc les a guidés à travers la maison dévastée pour tenter d’attraper Fifi, Leo, Blacky, Teddy, Tanda, Ziki, Kitty et Masha.

« Nous les avons tous trouvés ! » » s’exclame triomphalement Mme Shaarawi.

A toute vitesse, les trois volontaires, cage à chat à la main, ont réussi à sortir les félins terrifiés de leurs cachettes et à les rassembler. Alors qu’ils s’apprêtaient à fouiller une autre maison, une grève a éclaté, les obligeant à fuir.

« C’est la première fois qu’il tombe si près de nous. Nous avons eu de la chance de nous en sortir vivants », raconte Mme Shaarawi.

– Traumatisé –

Depuis le 23 septembre, Israël a lancé une campagne de bombardements dans le sud, l’est du Liban, ainsi que dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du mouvement pro-iranien Hezbollah. Plus de 1 100 personnes ont été tuées dans ces raids et plus d’un million d’autres déplacées, selon les chiffres officiels libanais.

Beaucoup de ces familles déplacées, dont beaucoup dorment désormais dans les rues de Beyrouth, ont fui avec leurs animaux de compagnie. D’autres ont refusé de partir pour ne pas les laisser derrière eux. Ceux qui ne pouvaient faire autrement font désormais appel aux services de l’association de Mme Shaarawi.

Une femme leur a demandé de retrouver ses 21 chats. D’autres familles ayant fui loin de Beyrouth contactent l’association, mais récupérer les clés de leur logement s’avère être un autre casse-tête.

“Jusqu’à présent, nous avons récupéré 120 animaux dans la banlieue sud et 60 dans le sud”, a déclaré Mme Shaarawi.

« La guerre est traumatisante pour les animaux comme pour les humains. Ils sont bombardés tous les jours et ne comprennent pas ce qui se passe », constate-t-elle. “Ils attendent le retour de leurs maîtres.”

Les félins récupérés par Animaux du Liban sont ensuite hébergés dans les locaux de l’association à Beyrouth, en attendant que leurs propriétaires viennent les récupérer.

Récupérer les animaux des maisons bombardées n’est pas facile, la peur « transforme les chats en tigres », explique Mme Shaarawi.

Parfois, les bénévoles n’arrivent pas à l’heure. Lors d’une de leurs missions cette semaine, pour récupérer trois chats, ils en ont trouvé un raide de mort, sa fourrure blanche devenue noire dans la poussière des bombardements. Les deux autres félins étaient introuvables.

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