“Un soulagement pour Pau”, “Une honte”, à Perpignan les supporters de l’USAP et de la Section paloise divisés sur le retour d’Hugo Auradou en Top 14

“Un soulagement pour Pau”, “Une honte”, à Perpignan les supporters de l’USAP et de la Section paloise divisés sur le retour d’Hugo Auradou en Top 14
“Un soulagement pour Pau”, “Une honte”, à Perpignan les supporters de l’USAP et de la Section paloise divisés sur le retour d’Hugo Auradou en Top 14

Ce match USAP-Pau (11-10), disputé à Aimé-Giral ce samedi 5 octobre 2024, n’avait pas qu’un intérêt rugbystique. Car sur les lèvres d’une grande partie des 14 232 spectateurs présents, pour un 8e match consécutif à guichets fermés à Aimé-Giral, le nom d’Hugo Auradou revenait régulièrement. Le joueur de la Section paloise mis en examen pour viol aggravé est revenu sur un terrain de rugby ce samedi. Il a disputé son dernier match le 6 juillet avec le XV de France, la veille de l’affaire en Argentine.

Pas un sifflement plus fort que l’autre. Hugo Auradou, maillot numéro 4 sur le dos, est un joueur presque comme les autres ce samedi 5 octobre 2024 à Aimé-Giral. Presque, car le deuxième ligne de la Section paloise joue pour la première fois sur un terrain de rugby depuis sa mise en examen, toujours en cours, pour viol aggravé. La veille, le 4 octobre, une demande de classement sans suite avait été déposée par le parquet de Mendoza (Argentine).

Son retour sur les terrains est attendu. Scruté. En témoigne la tribune de la presse exceptionnellement bondée. Plus de 34% de journalistes accrédités pour ce match par rapport à un match ordinaire du début de saison. Les rédactions parisiennes de France 2, AFP vidéo, M6, RTL et Europe 1 ont envoyé leurs correspondants sur place. “Ce qui se passe avec Auradou dépasse le cadre du rugbytémoigne Alexis Bourdon pour Europe 1. L’affaire se déroule dans un sport de plus en plus médiatisé, avec des joueurs de plus en plus connus… Nous avons affaire à un fait de société.

“Nous aurions préféré que l’affaire soit complètement réglée”

Alors qu’à l’entrée du joueur tous les observateurs attendent la réaction d’Aimé-Giral, réputé pour ses grognements rangéeaucune insulte ne lui était destinée. Les huées sont pour toute l’équipe. Comme pour l’entrée de chaque adversaire dans la « Cathédrale » sang et or. Les seuls sifflets contre lui ont été entendus à sa sortie du terrain, dix minutes avant la fin du match. Quelques secondes copieuses, comme c’est l’usage chez Aimé-Giral, qui seront même suivies d’applaudissements. “Honnêtement, nous n’aurions pas pensé que cela se passerait ainsi.souffle Didier, supporter palois. Mais nous sommes soulagés. Parce que nous sommes heureux de son retour. C’est un joueur important pour nous. Un avis partagé par Sonia, une Perpignanaise de 34 ans, qui avoue être «assez heureux“du retour du joueur mis en examen.”Pour moi, il a été suffisamment interrogé. S’il est là, c’est qu’il n’a rien fait.« Un discours qui ferait sursauter, Maxime, un Catalan de 19 ans. Il décide : «Sa présence ? C’est dommage. Cette histoire n’est pas sortie d’un chapeau. De toute façon, vrai ou non, il a fallu au moins attendre un jugement ou un non-lieu avant de le remettre dans le jeu. Même si cela impliquait de porter un jugement accéléré. Ce n’est pas normal.

La nuance est portée par un couple palo-catalan. Laurent, le Palois, et Ingrid, la Catalane, sont partagés : «Quant au rugby, on est content qu’il soit sur le terrain. Par contre, pour le reste, on aurait vraiment préféré que l’affaire soit complètement réglée avant son retour.« . Alors qu’ils partagent leur analyse, ils sont interrompus par leur petit Maxime, 10 ans, qui demande naïvement : «De qui parle-t-on ?« . “Auradou», entend-il avant de répondre : «Oh non, pas lui, je ne l’aime pas !« . Interloqué, chacun demande à l’enfant d’expliquer les raisons de sa colère contre le numéro 4. »Eh bien, il fait trop d’erreurs !« Le petit Maxime clôt le débat pour ce soir.

 
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