Présidence suisse à l’ONU: des limites mais aussi des espoirs

Présidence suisse à l’ONU: des limites mais aussi des espoirs
Présidence suisse à l’ONU: des limites mais aussi des espoirs

Alors que le conflit au Moyen-Orient atteint un nouveau niveau d’intensité, la Suisse a pris mardi la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU. Et, pour son mois à la tête de l’instance, notre petit pays a un agenda clair : défendre ses priorités, notamment « construire une paix durable » et « protéger la population civile », à l’échelle internationale. Il suffit de dire que la situation au Moyen-Orient sera abordée. Mais la Suisse peut-elle réellement jouer un rôle dans la désescalade de ce conflit ?

Eh bien, oui et non, selon Hasni Abidi, politologue maître de conférences à l’Unige et directeur du Centre d’études et de recherches sur le monde arabe et méditerranéen (CERMAM) à Genève. D’une part, « la fonction de président du Conseil de sécurité de l’ONU ne laisse aucune marge de manœuvre sur les décisions prises ». Le spécialiste prend comme exemple la Russie, présidente à plusieurs reprises depuis 2022, qui n’a pas encore pu faire valoir ses points de vue sur la guerre en Ukraine. Par ailleurs, « le Conseil de sécurité est fragilisé par le droit de veto », rappelle Hasni Abidi.

En revanche, des résultats pourraient encore être obtenus, «si la Suisse met tout en œuvre pour transformer sa présidence en une gouvernance obéissant à une neutralité active et engagée», estime l’expert. La Suisse possède une grande expérience et expertise en matière de négociation. Il est bien mieux accepté que de nombreux autres pays et est donc en mesure de rapprocher les points de vue divergents.» Dans ce contexte, elle serait la candidate idéale pour « contribuer à une dynamique de discussion positive, notamment sur la question de la protection des civils ». En résumé : il ne faut pas s’attendre à un miracle, mais de petites avancées ne peuvent être exclues.

 
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