c’est aussi un effet du réchauffement climatique, « les saisons sont de plus en plus marquées »

c’est aussi un effet du réchauffement climatique, « les saisons sont de plus en plus marquées »
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Le mois d’avril s’achève et aura parfaitement respecté son dicton « ne vous découvrez pas par un fil ». Si les deux premières semaines du mois ont été particulièrement douces et que nous avons eu droit à l’une ou l’autre journée d’été, le mercure est rapidement retombé pour apporter de nouvelles gelées, mais aussi de la neige, dans les hautes Ardennes. La pluie a été une nouvelle fois très présente sur tout le pays. “Nous terminons un septième mois consécutif avec un bilan pluvieux bien supérieur à la moyenneexplique Pascal Mormal, météorologue à l’IRM. C’est une série continue depuis octobre, ce qui est assez exceptionnel. En avril, nous avons été presque deux fois supérieurs à la moyenne en termes de précipitations.»

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Des chiffres qui confirment le sentiment général de ces derniers mois : il fait moche, sombre et on ne sait presque rien faire dehors. Tout le monde attend l’été avec impatience, même si, paradoxalement, la météo reste inhabituellement clémente. “Le mois d’avril se terminera avec une température moyenne de 10,9 degrés, contre une moyenne de 10,4 degrés. Le temps a été extrêmement doux durant la première quinzaine d’avril, avant un brusque changement vers la fin du mois, rendant ce chiffre proche de la moyenne.»

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« Les hivers devraient être plus humides. En effet, les résultats annuels devraient rester les mêmes en termes de précipitations, mais avec une répartition différente et des saisons plus marquées.»

Au cours des mois précédents, nous avons parfois observé des températures jusqu’à 2 degrés au-dessus des moyennes saisonnières, mais toujours avec cette pluie et ce manque d’ensoleillement. Une tendance qui risque en fait de se répéter dans les années à venir. Car si la notion de réchauffement climatique évoque avant tout des printemps et des étés chauds et très secs, ce ne sont pas les seuls éléments à craindre. “Si l’on regarde les prévisions des climatologues pour la fin du 21ème siècle, la plupart des modèles anticipent une augmentation des pluies hivernales, confirme Pascal Mormal. En été, on s’attend généralement à un temps plus chaud et plus sec, comme nous l’avons déjà vu ces dernières années. Mais les hivers devraient être plus humides. En effet, les bilans annuels devraient rester les mêmes en termes de précipitations, mais avec une répartition différente et des saisons plus marquées.»

Cet hiver et ces deux premiers tiers du printemps en sont un bon exemple, avec une douceur générale et beaucoup de pluie. “Ces derniers mois, nous avons eu la chance d’avoir des pluies bien réparties, et donc sans inondations. Mais, près de chez nous, dans le Pas-de-Calais, nous avons connu de graves inondations, ainsi que dans une partie de la Flandre occidentale, fin 2023. Nous nous dirigeons vers ce genre de scénario dans les années à venir. , Malheureusement.»

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Un phénomène mondial : «La répartition des précipitations va changer sur au moins 38 % de la superficie de la planète. »

À l’échelle mondiale, «la répartition des précipitations va changer sur au moins 38% de la superficie de la planète d’ici la fin du siècle», annonce une étude publiée dans Communications naturelles et relayé par la revue scientifique Futura Sciences. “Ainsi, 3 milliards de personnes seront confrontées à un changement significatif de leur climat, qui leur fera recevoir beaucoup moins de pluie, ou au contraire beaucoup plus ! Si le réchauffement climatique se poursuit au même rythme qu’aujourd’hui, le cycle de l’eau continuera d’être perturbé. Des chercheurs australiens ont donc simulé l’évolution des précipitations avec des modèles de prévision climatique, prenant en compte les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi les grands cycles naturels comme El Niño et La Niña.»

Ils ont ainsi dressé une liste de 5 pays où le temps sera beaucoup plus sec dans les années à venir : la Grèce, l’Espagne, la Palestine, le Portugal et le Maroc. Et situation inverse pour 5 autres pays : Finlande, Corée du Nord, Russie, Canada et Norvège. “Et dans une moindre mesure, les pluies devraient aussi être plus importantes en Chine et en Inde. Concernant la France, mais aussi le Royaume-Uni et l’Allemagne, les résultats sont plus complexes : les précipitations seront de moins en moins importantes en été, et plus importantes en hiver. Pour ces trois pays, la moyenne sur l’année ne sera finalement pas vraiment différente de ce que l’on connaît aujourd’hui, mais les contrastes saisonniers seront plus extrêmes.», nous apprenons encore.

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