Lors de l’invasion russe des terres ukrainiennes, des négociations furent rapidement engagées pour éviter toute effusion de sang. Un document proposant un accord de paix a été rédigé mais deux ans plus tard, toujours pas accepté.
Selon les informations de « Die Welt » qui a pu observer ce document en exclusivité, même au moment de la rédaction de ces lignes, le compromis serait encore avantageux.
Cette solution pacifique proposée n’a cependant pas été validée car les derniers points de l’accord devaient être négociés par les deux chefs d’État, Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, une rencontre qui n’a jamais eu lieu.
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Si Moscou espérait initialement faire plier l’Ukraine sur le terrain et à la table des négociations, l’Ukraine a accumulé les succès sur les champs de bataille. Via des discussions organisées par Recep Tayyip Erdogan fin mars, les deux belligérants sont parvenus à s’entendre sur les grandes lignes de la paix.
L’Ukraine s’est engagée à affirmer un «neutralité permanente“, l’empêchant d’adhérer à l’OTAN, pas de”recevoir, produire ou acquérir« des armes nucléaires, ni d’avoir la présence d’armes et de troupes étrangères sur son territoire. Cependant, l’Ukraine pourrait demander à devenir membre de l’Union européenne.
De son côté, la Russie s’abstiendrait d’attaquer l’Ukraine et permettrait aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Chine et la Russie elle-même, de donner à l’Ukraine des garanties de sécurité complètes.
Ces négociations présentaient cependant des points de désaccord comme les frontières redessinées ainsi que les régions de Crimée et du Donbass qui posaient encore problème lors des discussions. La Russie n’avait pas l’intention d’y retirer ses troupes.
Si ces derniers éléments n’ont pas été acceptés par l’Ukraine, “C’était la meilleure affaire que nous aurions pu avoir”» déclarait alors un membre de la délégation ukrainienne de négociation à « Die Welt », rapportent nos confrères du Soir.
