Cruelle aventure celle de dizaines de jeunes Marocains, qui se retrouvent plongés dans l’enfer des mafias numériques, aux mains de groupes armés qui opèrent dans une vaste zone géographique de l’Asie du Sud-Est, aux frontières entre le Myanmar (ou Birmanie) et la Thaïlande.
Assaba de ce mardi 30 avril 2024 raconte le piège dans lequel ils sont tombés, contraints de travailler pour ces mafias cybercriminelles, dans les échanges frauduleux de crypto-monnaies ou les arnaques opérant dans le e-commerce.
Selon le quotidien, ces Marocains se sont retrouvés, par dizaines, kidnappés, kidnappés et torturés, et sont aujourd’hui cruellement exploités dans ces entreprises mafieuses.
S’appuyant sur le témoignage de la sœur d’une de ces victimes, kidnappée par des groupes armés aux frontières entre ces deux pays, Assaba écrit que «les Marocains séquestrés dans ce [aire géographique] d’Asie du Sud-Est sont impitoyablement exploitées par des groupes armés dans le cadre de fraudes et d’escroqueries en ligne.« .
Selon Assabails se retrouvent à être «sévèrement punis et torturés s’ils expriment le souhait de quitter les lieux pour retourner dans leur pays« .
La Source interrogée par le quotidien précise que «l’enlèvement de Son frère et d’autres Marocains, dont une femme, avait été soigneusement planifié« .
Concernant les techniques utilisées pour ce spear phishing en ligne, selon le témoignage de cette Source, «Au retour de son frère de Dubaï, aux Émirats arabes unis, où il travaillait dans une entreprise en ligne, il a reçu un appel téléphonique d’un autre Marocain lui demandant d’aller en Thaïlande pour y travailler dans une entreprise similaire.« .
Son interlocuteur, a expliqué la sœur de ce Marocain séquestré parmi des dizaines d’autres, lui avait promis que ses affaires seraient «fructueux pour lui” dans ce pays.
Selon cette Source, «tout le voyage avait été pris en charge. [Son frère] avait été accueilli à son arrivée comme une célébrité, avec des accompagnateurs et une voiture de luxe, qui avait été mise à sa disposition en Malaisie, où il avait fait escale dans un hôtel de luxe, puis il avait pris un autre vol pour la Thaïlande, où son aventure s’était terminée au frontières avec le Myanmar« .
Son cauchemar, comme celui de dizaines d’autres Marocains, commence alors. Les personnes séquestrées dans cette vaste zone géographique, explique Assabase retrouvent contraints de travailler dans des montages commerciaux frauduleux, ainsi que dans de faux sites d’échange de cryptomonnaies, au profit de groupes armés, aux mains desquels se trouve cette zone géographique, qui échappe au contrôle des autorités thaïlandaises et de celles du Myanmar.
Par Mohamed Younsi
29/04/2024 à 19h22
