tensions et polémiques autour d’une conférence sur la guerre en Ukraine à Moissac

tensions et polémiques autour d’une conférence sur la guerre en Ukraine à Moissac
tensions et polémiques autour d’une conférence sur la guerre en Ukraine à Moissac

l’essentiel
Samedi 19 octobre 2024, la Halle de Paris accueillait une conférence, organisée par la commune de Moissac (Tarn-et-Garonne), sur le thème « Guerre en Ukraine : où en sommes-nous ? « . Un discours critiqué par certaines personnes présentes dans la salle.

Pro-Trump, pro-Poutine, proche des milieux d’extrême droite… Le profil de Nikola Mirkovic, au micro pendant près d’une heure et demie, samedi soir à Moissac, dans le cadre d’une conférence intitulée « Guerre en Ukraine : où en sommes-nous ? ? », est pour le moins atypique, car La dépêche l’a révélé avant la réunion.

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Parmi la centaine de personnes qui se sont présentées à la Halle de Paris, certaines ont exprimé publiquement leur opposition aux idées promues par « l’essayiste et auteur » franco-serbe. Dont une dizaine de réfugiés ukrainiens, accompagnés de personnalités favorables aux positions ukrainiennes.

« Digne d’un rendez-vous politique »

Assise au milieu d’une délégation hostile à la venue de Nikola Mirkovic dans la ville d’Uval, Séverine Laurent qualifie la conférence de « digne d’un rendez-vous politique ».

Rapidement, “les choses ont empiré” avec la présence de drapeaux ukrainiens installés au pied de la scène “pacifiquement”, rapporte le président de l’association Escale Confluences, en désaccord avec la municipalité Moissagaise : “C’était assez agité au début de la conférence. Les services de la mairie ont retiré les drapeaux. Très vite, les discussions s’enflamment. »

Nikola Mirkovic lors de la conférence « Guerre en Ukraine : où en sommes-nous ? tenue à Moissac./ Photo DDM

Elle évoque également une présence importante de la police municipale et de la gendarmerie pour surveiller la salle : « Le maire, Romain Lopez, a prévenu les opposants en respectant l’arrêté sous peine d’intervention policière. » Malgré un certain retour au calme, « le débat s’est poursuivi sous haute tension », poursuit Séverine Laurent.

Un constat partagé par Claude Lemaître, membre de l’association humanitaire Occitalienne. Lors d’une intervention, les Moissagais ont protesté contre les positions de Nikola Mirkovic. « Nous avons été insultés par des membres du Rassemblement national, dont certains élus municipaux de la majorité. On nous parle de liberté d’expression mais ça marche pour nous aussi. »

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Des débats autour du nazisme ?

Dans une vidéo adressée à la rédaction de La Dépêche du MidiLudmila, une Ukrainienne vivant dans le Tarn-et-Garonne, a tenté de parler : « C’est Sergueï, il a participé à la guerre en 2014 (date de l’annexion de la Crimée par la Russie). »

Avant d’être coupé par Nikola Mirkovic : « Au bout d’un moment, quelle est votre question ? » De quoi agacer la jeune femme qui dénonçait par la suite la déportation de près de 20 000 enfants ukrainiens vers la Russie (selon le gouvernement de Kiev) : « Les enfants se souviendront-ils de leur parent ? Si nous nous battons, c’est pour les récupérer. »

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À plusieurs reprises, l’essayiste franco-serbe aurait qualifié de « nazis » les habitants de l’est de l’Ukraine (arguments souvent empruntés par le Kremlin) lors de la conférence. Ludmila en colère encore une fois : « C’est pour cela que nous sommes des nazis. Si je déteste la Russie, c’est parce que je ne suis pas un nazi. »

Avant que la soirée ne se termine sans autre incident majeur. Mais les divisions entre pro et anti-ukrainiens semblent encore se creuser.

Au moment où nous écrivons ces lignes, la commune de Moissagaise n’avait pas répondu à nos demandes.
 
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