LLes jours passent et les exactions barbares de l’armée israélienne s’intensifient et aboutissent à l’horreur et à l’abomination les plus absolues. Après les multiples tueries dans différents quartiers de Gaza, après avoir perpétré une tuerie massive de plus de 35 000 morts dont un grand nombre de femmes et d’enfants, voici les cas de charniers et autres charniers qui refont surface démontrant à quel point Gaza est un zone de non-droit et théâtre à ciel ouvert de la sauvagerie la plus inhumaine.
En effet, le 22 avril 2024, la Défense civile de la bande de Gaza affirmait qu’au moins 50 corps de Palestiniens tués par les forces israéliennes avaient été exhumés dans un hôpital de la ville de Khan Younes. « Nous avons constaté la présence dans le complexe médical Nasser de charniers creusés par l’occupant israélien. Nous avons commencé les fouilles et avons été choqués de découvrir 50 martyrs dans l’une des tombes », a déclaré Mahmoud Bassal, l’un des porte-parole. de la Défense Civile.
50 cadavres en décomposition dans une seule tombe, tandis que d’autres découvertes macabres sont venues grossir le nombre de civils exécutés et jetés dans des trous préalablement creusés par Tsahal. « Les fouilles se poursuivent aujourd’hui. Et il y a d’autres corps mais nous attendons la fin des opérations pour établir clairement le nombre de corps retrouvés”, a déclaré le porte-parole palestinien.
Pour couvrir l’ensemble de cette zone urbaine, plusieurs équipes sont sur le terrain après la sortie des chars israéliens et la possibilité d’accéder à des lieux en ruines où aucune organisation ni équipe médicale n’a pu s’approcher depuis le 7 octobre 2023 jusqu’au 7 avril 2024. date du début de l’évacuation des troupes israéliennes dans cette zone.
Après les premières fouilles, de nombreux corps retrouvés « ont été dépouillés de leurs vêtements, ce qui indique certainement qu’ils ont été arrêtés, torturés et soumis à de mauvais traitements par l’armée d’occupation israélienne », a déclaré le dirigeant palestinien.
Par ailleurs, dans un communiqué publié le 20 avril 2024, les services d’urgence palestiniens ont déclaré : « Nos équipes poursuivent leurs opérations de recherche et de récupération des martyrs restants dans les prochains jours, car leur nombre est encore important ». Des opérations qui peuvent durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois en raison de la démolition par les bombes et les obus de la quasi-totalité des bâtiments dans toute la bande de Gaza. Cela nécessite des équipes dédiées et du temps pour découvrir les restes de victimes non enregistrées. Ce qui fait dire aux dirigeants du Hamas que le nombre réel de morts pourrait dépasser les 50 000 victimes.
A cet égard, dans un communiqué daté du 20 avril, le mouvement palestinien Hamas a qualifié la découverte des corps de « plus de 50 martyrs de tous âges » dans cette tombe de « crime horrible ». Les dirigeants du mouvement ajoutent que ce dernier avait été « exécuté de sang-froid et enterré par des bulldozers militaires dans la cour » du complexe médical Nasser. En effet, les premiers charniers ont tous été découverts à proximité des hôpitaux et des écoles.
Les hôpitaux de la bande de Gaza ont été durement visés lors de l’opération militaire que mène l’armée israélienne sur le territoire palestinien depuis plus de six mois.
Face à cette tâche difficile, les équipes de la Défense civile palestinienne qui ont commencé leurs recherches il y a 72 heures ont découvert un autre charnier à l’intérieur du complexe médical Nasser à Khan Younes, à Gaza, augmentant ainsi le nombre de cadavres. entassés les uns sur les autres avec 180 corps retrouvés à ce jour, alors qu’Israël poursuit ses bombardements sur l’enclave côtière dévastée depuis plus de six mois.
Tandis que les équipes sanitaires palestiniennes tentent de déterrer les morts jetés dans des fosses communes, Israël intensifie les frappes qui se poursuivent dans l’enclave côtière, notamment sur la ville de Rafah, au sud de Gaza, où les raids des dernières 48 heures ont tué 22 personnes, dont 18 enfants, ont déclaré les responsables de la santé. Ils ajoutent qu’Israël a mené des raids aériens presque quotidiens sur Rafah, où plus de la moitié des 2,3 millions d’habitants de Gaza ont trouvé refuge pour échapper aux combats ailleurs. Sous les bombes, “des familles entières sont directement prises pour cibles à l’intérieur des résidences dans lesquelles elles s’abritent”, a expliqué Hani Mahmoud, membre de la Défense civile palestinienne. Il précise que « le sentiment de sécurité s’est effondré pour des personnes déjà traumatisées par leur fuite d’un endroit à un autre ».
Abdelhak Najib
