Roquettes tirées depuis l’Irak vers la base de la coalition en Syrie

Roquettes tirées depuis l’Irak vers la base de la coalition en Syrie
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Une « vaste opération de recherche et d’inspection » a été lancée dans la province de Ninive pour retrouver les auteurs des fusillades.

Des roquettes ont été lancées dimanche soir depuis le nord de l’Irak vers une base de la coalition internationale antijihadiste en Syrie voisine, ont annoncé les forces de sécurité irakiennes qui disent avoir retrouvé et incendié le véhicule utilisé pour procéder à ces tirs. Il s’agit de la première attaque d’envergure contre les troupes de la coalition dirigée par Washington, après plusieurs semaines de calme.

Cet hiver, des factions armées pro-iraniennes ont mené des dizaines de tirs de roquettes et de drones contre des soldats américains déployés au Moyen-Orient, sur fond de guerre à Gaza entre le mouvement palestinien Hamas et Israël. De la province de Ninive, au nord de l’Irak, limitrophe de la Syrie, « Des éléments hors-la-loi ont visé avec des roquettes une base de la coalition internationale au cœur du territoire syrien, vers 21h50 » (18h50 GMT), a annoncé une unité médiatique des forces de sécurité irakiennes dans un communiqué.

UN « vaste opération de recherche et d’inspection » a été lancée dimanche soir pour retrouver les auteurs de la fusillade, selon le communiqué, qui précise que les policiers ont incendié le véhicule retrouvé. Un responsable de la province de Ninive, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a confirmé que « tirs de roquettes » avaient été menées depuis une zone située au nord de Mossoul, dans le district de Zummar. Interrogé par l’AFP, le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, a rapporté “Plusieurs roquettes tirées depuis le territoire irakien vers la base de Kharab al-Jir” quelles maisons « Forces américaines » dans le nord-est de la Syrie.

forces américaines

Ces roquettes, dont au moins une est tombée dans l’enceinte de la base, selon Abdel Rahmane, ont été précédées de l’envoi d’un drone appartenant aux factions pro-iraniennes qui a été abattu. L’OSDH, qui dispose d’un vaste réseau de sources dans toute la Syrie déchirée par la guerre, a pointé du doigt la responsabilité de cette attaque. « Résistance islamique en Irak »une nébuleuse de combattants des groupes armés pro-iraniens.

C’est cette même nébuleuse qui a mené la plupart des attaques contre les soldats américains de la coalition entre mi-octobre et début février en Irak et en Syrie. Dans ses communiqués, le groupe affirme agir en solidarité avec les Palestiniens, sur fond de guerre à Gaza. Une attaque de drone le 28 janvier a tué trois soldats américains en plein désert jordanien, à la frontière syrienne. En représailles aux attaques contre son personnel, Washington a durci le ton et mené plusieurs frappes en Irak mais aussi en Syrie contre des factions pro-iraniennes.

Depuis début février, un calme relatif règne cependant entre les deux camps. Les Etats-Unis déploient environ 2.500 soldats en Irak et près de 900 en Syrie voisine, engagés au sein de la coalition internationale créée en 2014 pour lutter contre le groupe État islamique (EI).

Les tirs de roquettes de dimanche soir ont eu lieu dans un contexte régional explosif, alimenté par la guerre à Gaza et les tensions entre Israël et l’Iran. Tôt samedi, un “explosion” sur une base militaire en Irak a fait un mort et d’autres blessés, les responsables de la sécurité citant un “bombardement” contre les anciens paramilitaires pro-iraniens du Hachd al-Chaabi. Le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) a nié toute implication. Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne a refusé tout commentaire.

 
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