TikTok entre débats parlementaires et inquiétudes grandissantes

TikTok entre débats parlementaires et inquiétudes grandissantes
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TikTok, l’application de partage de vidéos courtes, fait l’objet de vifs débats au Maroc. Si certains réclament son interdiction, d’autres experts prônent une réglementation plus stricte de son utilisation.

Dans un contexte international, plusieurs pays, dont la Grande-Bretagne, la France, le Danemark, la Belgique, les Pays-Bas et l’Inde, ont déjà interdit TikTok pour des raisons de sécurité des données et de confidentialité. de la vie privée.

Au Maroc, où TikTok compte déjà près de 12,5 millions d’utilisateurs, les appels à une réglementation plus stricte se multiplient, alimentant les débats sur les risques pour la santé mentale et le comportement des utilisateurs.

La commission de l’éducation, de la culture et de la communication de la Chambre des représentants avait d’ailleurs déposé en début d’année un projet de loi visant à interdire l’application, invoquant son contenu jugé préjudiciable à la jeunesse.

Dans une correspondance adressée au ministre de la Transition numérique, la députée du Parti Authenticité et Modernité (PAM), Hanane Atarguine, a exprimé son inquiétude face aux mesures gouvernementales visant à protéger les mineurs des contenus jugés « inadaptés » et « nuisibles » présents. sur les plateformes de médias sociaux. Elle a souligné que sur plusieurs candidatures, des pratiques répréhensibles, comme la mendicité et le harcèlement, échappent à tout contrôle réglementaire.

Par ailleurs, elle a relevé que de nombreux pays ont déjà pris des mesures restrictives, allant même jusqu’à interdire l’accès à certains réseaux sociaux sur leur territoire pour limiter l’exposition des mineurs à ces contenus. De son côté, Nabil Dakhch, membre du groupe Haraki à la Chambre des représentants, avait interrogé le ministre de la Culture et de la Jeunesse sur l’usage généralisé de TikTok et ses impacts.

Il a observé que cette popularité croissante a incité de nombreux pays à envisager différentes approches, qu’il s’agisse de réglementer légalement la plateforme ou de l’interdire complètement, dans le but de préserver la santé mentale et intellectuelle des enfants, des adolescents, des jeunes et des citoyens.

Cependant, plutôt que d’interdire TikTok, certains réclament que soient établies des règles et des normes de conduite claires pour garantir une utilisation responsable de la plateforme. Le débat reste ouvert concernant l’avenir de TikTok au Maroc, entre liberté d’expression et protection des utilisateurs.

Alors que les discussions autour de TikTok se poursuivent, des voix s’élèvent pour appeler à une sensibilisation accrue à une utilisation responsable des réseaux sociaux et des écrans. Tandis que des mesures sont envisagées pour en réguler l’application et limiter les risques pour la santé publique et la cohésion sociale.

TikTok ainsi que d’autres applications ne répondant pas à certains critères de sécurité sont, une nouvelle fois, au centre des préoccupations au Maroc. Après les avertissements des militants sur les dangers pour les enfants et les adolescents, les parlementaires marocains, afin de demander sa suppression, ont emboîté le pas. Pour l’instant rien de nouveau, on s’observe

L’idée est toujours d’actualité alors que les enjeux moraux tombent, attisés par les influenceurs, que l’étau se resserre sur la moralité de sa pratique ou non et que le débat est plus que passionnant. L’interdiction proposée est motivée par l’impact négatif que pourrait avoir cette application sur les jeunes, en raison de son contenu parfois violent ou sexuel. Les parlementaires soulignent les dangers pour la santé mentale et physique des enfants et des adolescents, ainsi que l’impact sur l’image du Maroc.

Certains dénoncent également l’exploitation des enfants à des fins monétaires, pointant du doigt des contenus indécents et des comportements inappropriés diffusés sur TikTok. Ils appellent à la mise en place d’une « police électronique des mœurs » pour lutter contre ces dérives. Ce qu’il faut savoir, c’est que l’application, initialement destinée aux utilisateurs de plus de 18 ans, propose un bonus de 300 coins à chaque nouvel abonné, avec la possibilité de gagner jusqu’à 4 500 coins en se connectant quotidiennement pendant dix jours.

Chaque minute passée à regarder des vidéos est récompensée par 150 pièces virtuelles, offrant un système d’incitation varié basé sur les actions entreprises et l’expérience utilisateur. Cependant, derrière cette apparence séduisante se cache un risque d’addiction important.

Alors que les débats sur la régulation de TikTok s’intensifient dans plusieurs pays, dont le Maroc, l’application chinoise fait un retour remarqué avec une version repensée qui récompense les utilisateurs à travers des pièces virtuelles. Cette nouvelle itération, baptisée « TikTok Lite », est actuellement en phase de test dans deux pays voisins, la France et l’Espagne, proposant une rémunération basée sur le nombre de vues.

Cette approche ludique s’apparente à un « jeu interactif », captivant particulièrement les jeunes générations, qui peuvent accumuler des pièces simplement en parcourant les contenus. Cependant, derrière cette apparence séduisante se cache un risque d’addiction important. La distribution des récompenses stimule la libération de dopamine, provoquant un effet immédiat sur l’envie de poursuivre l’activité.

Malgré les limites imposées par TikTok Lite pour atténuer les effets néfastes, comme l’âge minimum requis et la durée maximale de visionnage récompensée, plusieurs experts de la santé craignent une augmentation du temps d’écran, entraînant divers problèmes physiques et psychologiques, allant des maux de tête à la fatigue oculaire, difficulté à se concentrer et à dormir.

En attendant, TikTok continue de gagner en popularité, avec plus de 12 millions d’utilisateurs au Maroc début 2024, selon les données de ByteDance. Cette croissance rapide soulève des questions sur l’impact des nouvelles technologies dans notre société moderne, tout en soulignant le besoin urgent d’une utilisation éclairée et réfléchie de ces plateformes numériques.

 
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