“Moins de plastique, plus de vie”. “Il n’y a pas de planète B.” La soixantaine de manifestants à Nairobi défilent au rythme de la fanfare, répétant leurs slogans. Dans le cortège, Augustin Muema déplore un manque d’engagement de la part des jeunes. « Je pense que beaucoup d’entre eux ont d’autres préoccupations. Mais j’espère que la mobilisation sera amplifiée sur les réseaux sociaux. Nous continuerons à nous battre”, a-t-il déclaré.
Les manifestants souhaitent que le traité aboutisse à une réduction de la production de plastique. Mais lors des négociations, les pays producteurs de pétrole ont été accusés de blocage. Ils disent vouloir davantage de recyclage, une réaction que Bill Omondi n’accepte pas.
« Les plastiques proviennent de la pétrochimie. Ainsi de par leur production, ils participent à la déforestation pour l’extraction d’énergies fossiles. Les plastiques génèrent également des émissions de gaz à effet de serre, que ce soit pour leur transport ou leur transformation, ce qui contribue au changement climatique », affirme-t-il.
« Nous sommes déjà confrontés à des inondations et à des sécheresses. Nous voulons que nos enfants puissent eux aussi profiter de la nature. Actuellement, cela me paraît compromis si l’on ne s’oriente pas vers une sortie des énergies fossiles », prévient Nangila Wafula.
Si rien n’est fait, la production annuelle de plastique pourrait tripler dans le monde d’ici 2060, selon l’OCDE. Et jusqu’à présent, seuls 9 % sont recyclés.
