Le ministre de l’Immigration de Biden échappe à la destitution

Le ministre de l’Immigration de Biden échappe à la destitution
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Le ministre chargé de l’immigration échappe à son licenciement

Publié aujourd’hui à 22h53 Mis à jour il y a 15 minutes

Le ministre américain de l’Immigration, Alejandro Mayorkas, a échappé mercredi à la procédure de destitution lancée contre lui par les républicains, qui l’accusent d’avoir provoqué une crise à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique.

Il n’a fallu qu’une poignée d’heures au Sénat, à majorité démocrate, pour juger infondée le procès intenté au responsable américain.

En pleine année électorale, l’immigration apparaît comme l’un des enjeux clés de la campagne opposant le président démocrate Joe Biden à l’ancien leader républicain Donald Trump. Les conservateurs accusent le ministre Alejandro Mayorkas d’avoir transformé la frontière sud des Etats-Unis en passoire. Pour cette raison, ils ont lancé une procédure de destitution contre lui.

Bouc émissaire

Mi-février, le ministre de 64 ans a été inculpé à la Chambre des représentants, où les conservateurs sont majoritaires. Comme l’exige la Constitution, le Sénat, l’autre chambre du Congrès américain, a débuté mercredi le procès du responsable américain.

La procédure a officiellement débuté en début d’après-midi mais a été immédiatement balayée, les démocrates votant en bloc pour s’opposer au limogeage d’Alejandro Mayorkas. Le camp Biden accuse les républicains de faire du ministre un bouc émissaire à moins de sept mois de l’élection présidentielle.

La dernière inculpation d’un ministre par le Congrès remonte à… 1876. Le ministre de la Guerre William Belknap, accusé de corruption, démissionna avant la fin de la procédure de destitution. La Constitution prévoit que le Congrès peut destituer le président, un ministre ou des juges fédéraux pour « trahison, corruption ou autres crimes et délits graves ».

Gaspis

Le principal concerné, Alejandro Mayorkas, a rejeté à plusieurs reprises les accusations des Républicains, les accusant de « perdre un temps précieux et l’argent des contribuables » avec cette procédure de destitution.

La situation reste néanmoins un casse-tête pour Joe Biden. Les républicains, pour la plupart proches de l’ancien président Donald Trump à la rhétorique très anti-immigration, accusent le président démocrate d’avoir laissé « envahir » le pays, prenant pour exemple le nombre record de migrants arrêtés à la frontière, 302 000 en Décembre.

Donald Trump fait régulièrement référence à des meurtres particulièrement choquants, commis par des personnes entrées illégalement aux États-Unis, pour souligner qu’il existe une vague de criminalité due aux migrants illégaux. Mais ni les statistiques policières disponibles dans les grandes villes américaines, ni les études réalisées par des experts, ne montrent la réalité d’un tel phénomène.

AFP

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