Depuis l’avènement du régime des mollahs en 1979, le pays mène une guerre froide contre Israël, menaçant son existence. Une rupture avec la politique étrangère du régime du Shah. Sous la dynastie Pahlavi (1925-1979), Téhéran fut l’un des premiers pays musulmans à reconnaître l’État d’Israël. L’avènement de l’imam Khomeini et d’une théocratie chiite ayant pour base idéologique le soutien à la cause palestinienne et l’hostilité à l’égard d’Israël et des États-Unis, a rebattu les cartes. En plus de quatre décennies, les risques d’affrontements directs se sont succédés au travers de déstabilisations mutuelles.
Attaques d’ambassades israéliennes, assassinats d’ingénieurs nucléaires iraniens, enlèvements de citoyens israéliens à l’Est… Les exemples ne manquent pas. Pourtant, aujourd’hui, la tension n’a jamais été aussi grande. La récente attaque iranienne n’est pas intervenue en solidarité avec le peuple palestinien intensément bombardé depuis le 7 octobre par Israël, mais en réponse à la destruction du consulat iranien à Damas par Tel-Aviv, survenue le 1er avril, tuant 7 Gardiens de la révolution iraniens. Une violation des Conventions de Vienne sur les missions diplomatiques par Israël et une provocation violente qui pourrait se transformer en escalade.
