EN DIRECT : Deux hauts responsables israéliens s’opposent à un accord de trêve

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Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, est attendu lundi en Arabie Saoudite. Selon les analystes, la fenêtre d’opportunité pour un accord historique qui verrait la monarchie du Golfe reconnaître Israël est de plus en plus étroite.

La visite du secrétaire d’État à Riyad, la capitale saoudienne, intervient près de sept mois après le début de la guerre à , le 7 octobre, qui a mis un frein à ce qui aurait pu être un succès majeur du président Joe Biden en matière de politique étrangère.

Elle intervient également avant l’élection présidentielle américaine de novembre à laquelle Joe Biden est candidat, un calendrier électoral qui pourrait torpiller les progrès réalisés jusqu’à présent dans le processus de normalisation saoudo-israélien.

En septembre, avant l’attaque sans précédent du en Israël, qui a déclenché la guerre à Gaza, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a déclaré qu’il « se rapprocher chaque jour » d’un accord censé renforcer également le partenariat de sécurité entre Washington et Riyad.

Mais le prince de 38 ans, chef de facto du royaume, a également souligné l’importance de la question palestinienne. « Nous devons rendre la vie plus facile aux Palestiniens » a-t-il déclaré.

Alors que les combats se prolongent à Gaza et que les médiateurs peinent à obtenir une trêve, les responsables saoudiens soulignent plus que jamais la nécessité de créer un État palestinien.

En janvier, l’ambassadrice du royaume à Washington, la princesse Reema bint Bandar al-Saud, a déclaré au Forum économique mondial que la normalisation serait impossible sans une voie à suivre. “irrévocable” vers la création de cet État.

« Le prix de la standardisation »

S’il n’est pas surprenant que l’Arabie Saoudite lie ses relations avec Israël à une résolution du conflit israélo-palestinien, « Le prix de la normalisation, notamment sur le front palestinien, a certainement augmenté »estime l’analyste saoudien Aziz Alghashian.

« Ce que nous pouvons dire, c’est qu’il nous faut quelque chose de plus tangible que théorique. Plus que de simples promesses »il ajoute.

L’Arabie saoudite, qui abrite deux des sites les plus saints de l’islam, n’a jamais reconnu Israël et n’a pas rejoint les accords d’Abraham de 2020 négociés par les États-Unis, qui ont vu ses voisins du Golfe (Bahreïn et les Émirats arabes unis) ainsi que le Maroc établir des liens formels. avec Israël.

Lors de sa première campagne, le président Joe Biden a promis de traiter avec l’Arabie saoudite “paria” en raison de son bilan en matière de droits de l’homme. Mais depuis sa visite à Djeddah en 2022 et sa rencontre avec le prince héritier, l’administration américaine s’emploie à trouver un compromis qui s’appuierait sur les accords d’Abraham, succès diplomatique de son prédécesseur Donald Trump.

Les Saoudiens ont cependant fait savoir qu’ils seraient plus exigeants que leurs voisins, exigeant notamment des garanties de sécurité de la part de Washington et son aide sur un programme nucléaire civil doté d’une capacité d’enrichissement d’uranium.

Dans les mois qui ont suivi cette visite, les responsables israéliens et américains ont multiplié les déclarations optimistes, tandis que les Saoudiens se sont montrés plus discrets.

Pour Elham Fakhro, du groupe de réflexion Chatham House, « L’Arabie saoudite est consciente de la volonté de l’administration Biden de parvenir à un accord ». Et Riyad « est également conscient qu’aucun autre pays arabe n’a autant de poids que lui pour faire pression en faveur des Palestiniens »souligne-t-elle.

Mais l’attaque du Hamas le 7 octobre en Israël, qui a fait 1.170 morts selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes, a fait dérailler le processus.

Les représailles israéliennes, qui ont fait plus de 34 000 morts à Gaza, sont régulièrement dénoncées par Riyad, qui a encore accusé cette semaine les forces israéliennes d’avoir commis des actes de violence. « crimes de guerre odieux et incontrôlés ».

Des conditions difficiles

Même avant la guerre à Gaza, un accord saoudo-israélo-américain n’était pas évident.

“Les États-Unis devront concéder quelque chose et aucune des conditions (ou exigences) de l’Arabie saoudite n’est facile”affirme Elham Fakhro, soulignant notamment que“un pacte de défense devra passer par le Congrès” Américain.

“Son approbation est loin d’être certaine”ajoute le chercheur, surtout dans un contexte électoral aux Etats-Unis rendant les accords bipartites encore plus difficiles.

Du côté palestinien, une percée imminente semble également peu probable, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu affichant clairement son opposition à la création d’un État palestinien.

Or, rappelle l’analyste saoudien Hesham Alghannam, « L’Arabie saoudite a été claire dès le début : aborder le conflit israélo-palestinien d’une manière qui satisfasse les Palestiniens est une condition préalable à la normalisation avec Israël ».

 
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