Un militaire franco-israélien visé par une première plainte pour « actes de torture » contre des Palestiniens

Un militaire franco-israélien visé par une première plainte pour « actes de torture » contre des Palestiniens
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Une plainte pour torture visant YO, un militaire franco-israélien, a été transmise mardi 16 avril au procureur général de Paris. L’homme est « sert actuellement dans l’armée israélienne »expose la plainte “contre Mouvement du 30 Mars, basé à Bruxelles. Les plaignants accusent YO d’avoir commis un crime de guerre en « actes de torture » dans le cadre d’un « attaque militaire génocidaire ».

Fin février, dans une vidéo de cinquante-huit secondes réalisée par le militaire et diffusée sur la messagerie Telegram, on peut voir un prisonnier en combinaison blanche, les yeux bandés et les poignets attachés dans le dos. Il essaie de sortir d’un camion. Le soldat de l’armée israélienne commente la scène qu’il filme lui-même : « Tu as vu ces enfoirés, mon neveu, ces fils de putes. Descends, fils de pute… sur les pierres… Là, ton enfoiré… » Le prisonnier descend du camion. « Tu as vu ce fils de pute. Là, regarde, il s’est pissé dessus. Regarde, je vais te montrer son dos, tu vas rire, regarde ! » Le prisonnier tourne désormais le dos à la caméra. « Ils l’ont torturé pour le faire parler. Vous avez vu son dos. »

Dans la séquence suivante, les détenus sont assis par terre. “Ah, fils de pute, continue l’auteur de la vidéo. Fermez votre gueule, espèce de salopes. Ah, vous étiez heureux le 7 octobre, fils de pute. » Selon la plainte, les prisonniers sont transférés dans une prison israélienne décrite comme “secrète”. Dans une troisième séquence, on les voit dans un bus. « Ils sont soumis à cette torture bien connue de l’armée israélienneécrivent les avocats dans leur plainte, [qui leur impose] des heures de musique obsessionnelle. »

« Supériorité, mépris, provocation »

Selon les plaignants, après un premier interrogatoire, les prisonniers seraient ensuite “trié”. Certains sont libérés, d’autres emmenés en Israël et « placé au secret, dans des conditions de détention inhumaines, puis jugé pour des accusations liées au « terrorisme » par des tribunaux militaires au mépris de tous les droits de la défense ». L’État juif les considère comme « combattants illégaux » et leur refuse la protection apportée par le 3e Convention de Genève.

L’avocat des plaignants estime que YO « porte l’humiliation au plus haut niveau en passant parmi les Palestiniens menacés et prosternés à terre avec une attitude odieuse faite de supériorité, de mépris, de provocation ». D’après la plainte, il a fait « le choix vicieux de filmer ce jeune Palestinien, sachant que le simple fait de filmer un prisonnier, surtout dans cette situation précaire, est une atteinte illégale à sa dignité ».

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