Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a appelé lundi à une solution politique comme seule issue à la crise qui dure depuis un an au Soudan.
“En ce moment critique, outre le soutien mondial à l’aide, nous avons besoin d’une action mondiale concertée pour un cessez-le-feu au Soudan, suivie d’un processus de paix global.», a souligné le haut responsable de l’ONU lors d’une conférence de presse à New York, à l’occasion du premier anniversaire du conflit dans ce pays d’Afrique du Nord-Est.
Dans ce contexte, il a insisté sur la nécessité d’œuvrer à la transition démocratique au Soudan, en garantissant le soutien et l’autonomisation des civils, y compris les groupes de défense des droits des femmes et des jeunes. Ce processus “doit être inclusif et refléter toutes les voix« dans le pays, dit-il.
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Evoquant la situation humanitaire, le chef de l’ONU a déclaré que 18 millions de personnes seraient confrontées à une faim aiguë et au spectre de la famine dans les mois à venir.
Il a déploré que plus de huit millions de personnes aient fui leurs foyers à la recherche de sécurité, dont 1,8 million vers les pays voisins, soulignant que toutes les parties doivent faciliter le passage sûr, rapide et sans entrave du personnel et des fournitures. l’aide humanitaire par toutes les routes disponibles vers El Fasher, au Nord Darfour.
Une conférence humanitaire internationale sur le Soudan et les pays voisins a été organisée ce lundi à Paris à l’initiative de la France, de l’Allemagne et de l’Union européenne. L’objectif de cet événement est de combler le déficit de financement pour faire face à la crise soudanaise.
Dans un communiqué publié samedi par son porte-parole, le chef de l’ONU a appelé les parties au conflit au Soudan à respecter leurs obligations, notamment en vertu du droit international humanitaire, de protéger les civils et de faciliter un accès humanitaire complet et sans entrave à toutes les zones dans le besoin.
Il s’est dit profondément préoccupé par l’escalade des tensions entre entités armées à El Fasher, une région «déjà au bord de la famine».
“Des rapports alarmants indiquent qu’une attaque contre El Fasher pourrait être imminente. Une telle attaque serait dévastatrice pour les civils de la ville et pourrait conduire à une extension du conflit le long des lignes intercommunautaires à travers les cinq États du Darfour.», a prévenu le haut responsable de l’ONU.
Il a souligné qu’El Fasher est une plateforme humanitaire des Nations Unies qui veille à ce que l’aide vitale soit distribuée dans les cinq États du Darfour en fonction des besoins.
Avec CARTE
