Israël et le Hamas en guerre, jour 192

Israël et le Hamas en guerre, jour 192
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L’armée israélienne a lancé lundi des dizaines de frappes meurtrières sur la bande de Gaza ravagée par six mois de guerre, alors que le monde attend la réponse d’Israël à l’attaque sans précédent de l’Iran qui a aggravé les risques d’une conflagration régionale.


Publié à 7h00

Mis à jour à 8h49

Cette première attaque directe menée par la République islamique d’Iran contre le territoire israélien, qu’Israël dit avoir déjoué avec ses alliés, a été lancée en réponse à une frappe contre le consulat iranien à Damas le 1euh April, imputé à Israël.

Dans la foulée, l’Iran a déclaré considérer « l’affaire close » et a mis en garde Israël, son ennemi juré, contre tout « comportement imprudent » qui déclencherait une réaction « beaucoup plus forte » de sa part.

Alors que se pose la question des représailles israéliennes, une nouvelle réunion du cabinet de guerre de Benjamin Netanyahu a débuté lundi à Tel-Aviv. Une précédente réunion dimanche s’est terminée sans aucune décision, ont indiqué les médias locaux, faisant état de divisions entre les responsables israéliens.

Alliés historiques d’Israël, les États-Unis ont déjà déclaré qu’ils ne voulaient pas « d’une guerre prolongée avec l’Iran », et les appels internationaux à la désescalade se sont multipliés.

“Nous ne participerons à aucune action potentielle de la part d’Israël”, a insisté dimanche un responsable américain.

“Nous ne soutenons pas une frappe de représailles”, a déclaré lundi le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron à la BBC. Le président français Emmanuel Macron a appelé à éviter une « conflagration » régionale.

« Pas un seul instant »

En attendant, l’armée israélienne s’est dite déterminée à ne pas dévier de ses objectifs contre le Hamas palestinien, allié de l’Iran, dans la bande de Gaza, assiégée depuis six mois et menacée de famine en raison de la guerre selon l’armée israélienne. ONU.

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent menée le 7 octobre par le mouvement islamiste Hamas depuis Gaza, qui a fait 1.170 morts, en majorité des civils, selon un bilan de l’AFP basé sur des données officielles. Plus de 250 personnes ont été kidnappées et 129 sont toujours détenues à Gaza, dont 34 sont mortes selon les autorités israéliennes.

Israël s’est engagé à détruire le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et est considéré comme un mouvement terroriste, et son armée a lancé une vaste offensive aérienne puis terrestre contre le territoire palestinien pauvre et surpeuplé.

Au cours des dernières 24 heures, 68 décès ont été enregistrés lundi à Gaza selon le ministère de la Santé du Hamas, portant à 33 797 le bilan des personnes tuées, en majorité des civils, dans les opérations israéliennes depuis le 7 octobre selon la même Source.

« Même lorsque nous avons été attaqués par l’Iran, nous n’avons pas perdu de vue, pas un seul instant, notre mission essentielle à Gaza, qui est de sauver nos otages des mains du Hamas, le mandataire de l’Iran », a-t-il déclaré. » a déclaré dimanche le porte-parole de l’armée, le contre-amiral Daniel Hagari, annonçant l’envoi prochain de deux brigades de réserve à Gaza.

Avant l’aube, des dizaines de raids israéliens ont touché le secteur de Khan Younes, au sud de l’étroite bande de terre. Dix-huit corps ont été repêchés dans les décombres et transférés vers un hôpital, a indiqué la Défense civile.

Otages à Rafah selon l’armée

Benjamin Netanyahu veut avant tout lancer une offensive terrestre contre Rafah, une ville du sud de la bande de Gaza, qu’il présente comme le dernier grand bastion du Hamas et où sont détenus selon l’armée des otages.

Et ce malgré les avertissements de la communauté internationale, y compris des États-Unis, qui craignent un bain de sang parmi les quelque 1,5 million de Palestiniens entassés à Rafah, la plupart des déplacés ayant fui les combats ailleurs dans le territoire. .

Dimanche, et suite à une fausse rumeur selon laquelle l’armée autoriserait les déplacés à rentrer dans le nord de Gaza, des milliers de ces déplacés ont repris le chemin de leur foyer. « Nous ne pouvons plus respirer à Rafah. C’est terrible”, a déclaré Basma Salman à l’AFP.

Mais l’armée a démenti cette rumeur. « Le nord de la bande de Gaza reste une zone de combat. »

« Au bord du précipice »

« Le Moyen-Orient est au bord du précipice. Les populations de la région sont confrontées à un risque réel de conflit dévastateur et généralisé. C’est le moment de la désescalade », a déclaré dimanche le chef de l’ONU, Antonio Guterres, lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité.

Il a condamné à la fois l’attaque iranienne et celle contre le consulat iranien à Damas.

Lors de la réunion, l’ambassadeur israélien auprès de l’ONU, Gilad Erdan, a appelé le Conseil de sécurité à « imposer toutes les sanctions possibles contre l’Iran ». Et l’ambassadeur iranien, Amir Saeid Iravani, a souligné que son pays « n’avait d’autre choix que d’exercer son droit de légitime défense ».

“Les pays occidentaux devraient apprécier la retenue de l’Iran ces derniers mois”, “au lieu de lancer des accusations”, a déclaré lundi le porte-parole diplomatique iranien Nasser Kanani, après avoir condamné son attaque contre Israël.

La République islamique d’Iran appelle à la destruction d’Israël. Mais jusqu’à samedi dernier, ils s’étaient abstenus d’attaquer Israël de front.

Ses alliés, le Hezbollah libanais et les rebelles yéménites Houthis, ont mené de nombreuses attaques contre Israël après le début de la guerre à Gaza.

Lundi, le Hezbollah a affirmé avoir fait exploser des engins alors que des soldats israéliens franchissaient la frontière avec le Liban. L’armée a fait état de quatre soldats blessés, mais sans confirmer qu’ils ont franchi la frontière.

 
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