L’impôt sur la fortune, un fantasme séculaire et un non-sens économique

L’impôt sur la fortune, un fantasme séculaire et un non-sens économique
Descriptive text here

Les impôts sur le capital prolifèrent déjà

Droits de mutation, d’enregistrement et de succession, taxe sur les comptes-titres que notre ministre envisageait de doubler ou tripler et surtout taxe d’inflation sur les titres à revenu fixe comme les dépôts ou les obligations. Un taux d’intérêt de 3 % est déduit de 30 % comme s’il s’agissait d’un revenu, alors qu’il s’agit avant tout d’un « remboursement » reconstituant le pouvoir d’achat du principal. Un taux d’inflation de 2%, programmé par les autorités politiques et monétaires qui a été, est et sera dépassé, rend le revenu réel net négatif, c’est à dire imposé à plus de 100%, le capital ainsi amputé est en fait imposé puisque le revenu réel est négatif.

Les copropriétaires de sociétés et les actionnaires paient cumulativement l’impôt sur les sociétés (Isoc) de 25 %, le précompte mobilier de 30 % sur les dividendes, les frais d’intermédiation et de garde ainsi que la taxe sur les comptes-titres. Ils perçoivent donc moins que le revenu net de la personne physique. Ils sont potentiellement plus imposés que le patron salarié le plus imposé du pays.

La « taxe des millionnaires » verra-t-elle le jour en Belgique ? “On risque de devoir créer un monstre de contrôle”

La Belgique par rapport aux autres pays

L’impôt sur la fortune n’existe pas ou n’existe plus ni en Amérique, ni au Japon, ni dans aucun pays d’Europe sauf en Suisse, où il est insignifiant (2,5 pour mille) et fait partie d’un régime global que n’importe quel Belge lui envierait. Il existe également en Espagne mais il y est temporaire jusqu’à fin 2024 et les régions le combinent avec des réductions et des exonérations. La France a supprimé son ISF sur les biens meubles car le fisc perdait l’assiette fiscale des émigrés et la France se désindustrialisait suite à la délocalisation des actionnaires et des activités. Il a maintenu, voire renforcé, un tel impôt sur l’immobilier, ce qui a contribué à sa dépression actuelle. La Norvège applique un ISF de 0,85% mais la réduction des assiettes fiscales et des investissements dans le pays dépasse les recettes brutes. Les Pays-Bas ont substitué à l’imposition de leurs revenus un impôt forfaitaire de 1,2 % sur le capital.

Les économistes tentent volontiers d’estimer les revenus bruts d’un FSI mais pas ses effets négatifs sur la croissance et l’emploi. Une étude scientifique a analysé les effets positifs de son abolition en Suède et au Danemark (1).

Coûteux à mettre en œuvre

Nous ne collecterons jamais 3 milliards ou plus mais nous augmenterons le nombre de fonctionnaires pour établir un cadastre généralisé des actifs nets, évaluer, enquêter et même rechercher pour détecter les œuvres d’art, les meubles, les bijoux et les métaux précieux, le contenu des coffres-forts, la thésaurisation. , etc. Un très riche qui possède sa somptueuse demeure de 10 millions d’euros et un portefeuille de 1 million ne paierait rien mais quelqu’un qui en loue une semblable avec les revenus de son portefeuille de 11 millions d’actions paiera plus de 200 000 euros. Les avocats, les fiscalistes des litiges et les spécialistes des divorces ou les banques auront beaucoup plus de travail mais c’est une fausse valeur ajoutée. L’estimation de la fortune un seul jour par an entraînera injustices et conflits.

Impôt sur les grandes fortunes en Espagne : la saga continue

Les contribuables ne sont pas des moutons conduits docilement à l’abattoir et réagiront en consommant davantage de biens et de services de luxe. Ils accumuleront et surtout émigreront partout en Europe. Certains n’auront pas suffisamment de revenus pour payer l’impôt et devront vendre leurs actifs. Quel est le rendement moyen du dividende, net des précomptes étrangers et belges, de la taxe sur les comptes-titres, hors frais de garde et commissions de gestion ? Il est de l’ordre de 1,75% et le fisc lui soustrait encore jusqu’à 3%, soit un rendement nominal négatif de -1,25% face à une inflation annuelle de plus de 2%. Les actionnaires devraient donc vendre des titres pour payer la taxe. Les cours boursiers belges se sont effondrés, entraînant des pertes en capital au lieu de plus-values. Quel riche Belge voudrait encore investir dans un actif qui vous appauvrit de 3,25% par an ? Et qu’arriverait-il aux actions des entreprises belges ?

Mais les riches sont devenus riches en investissant dans le capital-risque, dans les actions des entreprises, notamment immobilières. Cinq pour cent des contribuables, ayant historiquement épargné, fournissent 99,6 % du capital-risque essentiel pour financer l’expansion et l’innovation dans le secteur commercial. On tuerait donc le capital-risque et les entreprises privées. C’est pourquoi les Verts naïfs prônant la décroissance suivent le projet social-communiste de spoliation des fournisseurs de capitaux.

L’État perdrait les bases fiscales des émigrés belges ou des immigrés français. La bourse belge chuterait entre 20 et 30%. Les entreprises seraient rachetées à bas prix par des investisseurs étrangers, faisant de la Belgique encore plus une colonie de multinationales qu’elle ne l’est. Les entreprises rachèteraient leurs propres titres au lieu d’investir pour se développer ou innover. Plus personne ne voudrait participer à un tour de financement en private equity et en start-up belge. Pour tenter de limiter les dégâts, les politiques devraient donc augmenter les aides, les subventions et les subsides en faisant croire aux gens qu’ils dépensent mieux que les industriels.

Impossibilité politique

En fait, ce n’est qu’un fantasme de la gauche wallonne à des fins démagogiques, arguant que le Bureau du Plan et les économistes sélectionnés à cet effet ont trouvé un trésor que le monde devrait nous envier. Les riches contribuables flamands paieraient environ les deux tiers de ce nouvel impôt. Il s’agit en fait de la part de la valeur ajoutée du secteur commercial provenant de la Communauté flamande et des family offices ou sociétés de portefeuille que nous y identifions. La Flandre plus riche et sa majorité politique plus lucide sur la logique économique ne l’accepteront jamais.

Si la régionalisation devait se renforcer au point d’accorder davantage d’autonomie fiscale aux Régions, quel gouvernement wallon sensé oserait appliquer une telle dépossession au seul monde et supposer un effondrement économique induit ? Ce serait une preuve en laboratoire et en contraste d’une aberration idéologique.

Une taxe pour les millionnaires ? « Nous n’allons pas mettre en place des brigades de contrôle pour vérifier ce que les contribuables ont chez eux »

Alternatives

La critique actuelle du FSI (dont l’Argentine péroniste avait donné un exemple désastreux) n’avait pas pour but d’aborder alternativement toutes les pistes imaginables pour redresser nos finances publiques et éviter l’effet boule de neige de notre dette publique. Ce sera la tâche du prochain gouvernement en 2025. Il faudra combiner et équilibrer les approches : réduction des dépenses de consommation publique, aides, subventions, primes et subventions dont raffolent les politiques qui les accordent, taxation du kérosène des avions à l’échelle européenne, taxation des plus-values ​​nettes de pertes. valeurs réalisées, etc. D’ici 2025 dans la campagne électorale, on assistera à une surenchère de promesses démagogiques pour faire rêver les électeurs qui ne seront pas dupes : moins de temps pour travailler, croissance de 45% du Smic à un rythme trois fois supérieur à le produit national, taxer encore plus les très riches, etc.

Nous pouvons également réduire l’insoutenable ratio « déficit public/PIB » en favorisant la croissance au dénominateur, en évitant de surcharger les coûts des facteurs de production, du travail et du capital-risque.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Les banques occidentales alimentent la croissance russe
NEXT Israël élimine un autre haut responsable du Hezbollah au Liban