Une frappe israélienne a visé dimanche matin un bâtiment du Hezbollah dans l’est du Liban, quelques heures après une attaque sans précédent menée dans la nuit par l’Iran contre Israël, a indiqué à l’AFP une Source du parti pro-iranien.
« Un raid israélien visant […] un immeuble de deux étages appartenant au Hezbollah», dans la plaine de la Bekaa, fief de la puissante formation libanaise proche de la frontière avec la Syrie, a précisé cette Source.
L’Agence nationale d’information (Ani, responsable) a indiqué que « le raid ennemi » avait « détruit un bâtiment dans le village de Nabi Chit » non loin de la ville de Baalbeck.
L’Iran a lancé dans la nuit plus de 300 drones et missiles contre Israël, en réponse à une frappe contre son consulat à Damas, une attaque iranienne directe sans précédent qui a été « déjouée » selon l’armée israélienne.
Pendant que se déroulait cette attaque, le Hezbollah a annoncé avoir lancé deux salves de roquettes de type Katyusha sur des positions militaires israéliennes situées dans le Golan syrien occupé par Israël.
Ces attaques s’inscrivent dans la continuité des opérations anti-israéliennes revendiquées par le groupe islamiste libanais depuis six mois contre Israël.
L’armée de l’air israélienne a de son côté mené plusieurs raids dans la nuit et à l’aube contre des localités du sud Liban frontalières avec Israël, selon Ani, qui n’a fait état d’aucune victime.
Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas palestinien, le 7 octobre, des échanges de tirs ont lieu quotidiennement entre l’armée israélienne et le Hezbollah, qui prétend soutenir son allié, le mouvement islamiste palestinien.
Au moins 363 personnes ont été tuées depuis au Liban, principalement des combattants du Hezbollah, mais aussi au moins 70 civils, dans des violences transfrontalières, selon un décompte de l’AFP.
Dans le nord d’Israël, dix soldats et huit civils ont été tués selon l’armée.
