Les élections européennes du 9 juin approchent à grands pas. Les politiques enchaînent les sorties médiatiques et autres rendez-vous, mais la campagne électorale s’incarne aussi sur les réseaux sociaux. Surtout sur TikTok.
Sur la plateforme, Amandine Le Pen, jeune fille blonde aux yeux bleus de 24 ans, joue l’influenceuse en se mettant en scène dans une vie idyllique. Elle n’hésite pas à afficher son soutien au Rassemblement national (RN) à travers des vidéos. Elle n’hésite pas non plus à afficher son admiration pour Jordan Bardella, président du RN et tête de liste aux européennes.
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Avec une communauté de plus de 30 000 abonnés, la jeune fille n’existe pas. Il s’agit d’un « deepfake », c’est-à-dire d’une astuce vidéo utilisant l’intelligence artificielle. Les vidéos TikTok générées par une IA sur le compte en question mentionnent les hashtags #Lepen, #France ou encore #2027, l’année des prochaines élections présidentielles françaises. Si la légende du compte TikTok mentionne « généré par une IA », cela n’empêche pas « Amandine » d’accumuler les vues. Certaines publications du réseau social ont été vues plus de 300 000 fois.
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Dans la famille deepfake Le Pen, je demande Léna. Même principe que pour Amandine, publiant des vidéos TikTok mettant en scène un deepfake, mais cette fois, c’est le visage de Marion Maréchal Le Pen qui est utilisé. Avec des textes professionnels RN, le compte « Lena. marechal.lepen », créée en mars 2024, compte déjà plus de 32 000 abonnés.
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Les personnes derrière ces comptes TikTok sont difficiles à identifier, explique à la RTS un avocat expert en droit des médias et des nouvelles technologies. « Le deepfake peut, dans certains cas, s’avérer juridiquement problématique en termes de droits de la personnalité », a-t-il expliqué à nos confrères. Stratégie politique ou arnaque, les vidéos proposées sur les comptes en question cumulent les vues et suscitent des interrogations sur le partage de contenus trompeurs sur les réseaux sociaux.
