L’ancien président sud-africain Jacob Zuma a comparu jeudi devant la Haute Cour de Johannesburg dans le cadre d’un procès privé contre son successeur, l’actuel président Cyril Ramaphosa.
L’ancien dirigeant reproche à ce dernier son inaction dans une autre poursuite privée qu’il a engagée contre le procureur Billy Downer et la journaliste Karyn Maughan pour avoir partagé des informations confidentielles le concernant dans le cadre de son procès pour corruption.
Jacob Zuma souhaite que ce procureur soit démis de ses fonctions, et que Cyril Ramaphosa intervienne dans cette perspective en sa qualité de chef de l’Etat. L’affaire a finalement été ajournée au 6 août.
“Il est clair que la loi en Afrique du Sud choisit (qui poursuivre)”, a déclaré Jacob Zuma aux membres de son nouveau parti politique, uMkhonto we Sizwe (MK), après sa comparution devant le tribunal.
« Selon qui vous êtes, vous irez en prison ou serez contraint de comparaître devant un tribunal. Ce sont les juges qui font la loi. Toutefois, d’autres personnes sont autorisées à ne pas comparaître devant le tribunal. En quoi est-ce acceptable ? » a-t-il demandé, avant de conclure que « ce pays n’est pas géré comme il devrait l’être ».
A noter que son parti politique participera aux élections du 29 mai, après avoir obtenu gain de cause dans une procédure judiciaire qui visait à l’exclure lui et son leader Zuma de ce scrutin.
À propos, l’ancien dirigeant sud-africain a déclaré que le parti MK modifierait les lois jusqu’à ce que l’affaire soit renvoyée devant les tribunaux, lorsqu’il sera au gouvernement.
