Le candidat du parti au pouvoir adopte une position anti-LGBT+ ferme

Le candidat du parti au pouvoir adopte une position anti-LGBT+ ferme
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M. Bawumia s’est exprimé pour la première fois en public sur l’homosexualité, un sujet devenu très sensible au Ghana, notamment depuis l’adoption par le Parlement en février d’une loi criminalisant cette pratique.

“Il est important de noter que nos normes et valeurs culturelles et sociétales en tant que Ghanéens désapprouvent la pratique de l’homosexualité”, a déclaré Mahamudu Bawumia devant des milliers de fidèles musulmans à Kumasi, la deuxième plus grande ville du Ghana, à l’occasion de l’Aïd el-Fitr. prière marquant la fin du Ramadan.

« En tant que musulman, ma foi religieuse s’oppose donc très strictement à la pratique de l’homosexualité. Il n’y a aucune ambiguïté », a-t-il ajouté.

Premier candidat musulman du Nouveau Parti Patriotique (NPP) au pouvoir, Mahamudu Bawumia a affirmé sa volonté de s’opposer à l’homosexualité dès maintenant et dans son éventuel rôle de président du Ghana, succédant à Nana Akufo-Addo.

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Les députés ghanéens ont adopté fin février une loi pénalisant les pratiques homosexuelles qualifiée de « droits sexuels de l’homme et valeurs familiales ghanéennes », très critiquée à l’échelle internationale.

Selon les dispositions du projet, les personnes se livrant à des activités LGBT+ encourent une peine de prison de deux mois à trois ans.

De plus, « promouvoir » l’homosexualité est passible d’une peine de prison de cinq à dix ans.

Dans ce qui semble être une mesure de représailles, le président du Parlement a bloqué l’approbation des vingt ministres nommés mi-février dans le cadre d’un remaniement ministériel afin de faire pression sur le chef de l’Etat, qui n’a toujours pas promulgué le loi.

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Les partenaires internationaux du Ghana ont mis en garde contre les conséquences désastreuses de la signature du projet de loi par Akufo-Addo.

Le ministre des Finances a évoqué dans une note interne vue par les médias le risque d’une potentielle perte de financement de la Banque mondiale s’élevant à 3,8 milliards de dollars au cours des cinq à six prochaines années.

Le Ghana, un important exportateur d’or et de cacao, bénéficie d’un programme d’aide de 3 milliards de dollars du Fonds monétaire international (FMI) après avoir connu sa pire récession économique en 2022, qui se traduit par une inflation record de 50 %.

Par Le360 Afrique (avec AFP)

11/04/2024 à 16h22

 
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