Netanyahu dit qu’Israël se prépare à des scénarios dans des zones autres que Gaza

Netanyahu dit qu’Israël se prépare à des scénarios dans des zones autres que Gaza
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TERRITOIRES PALESTINIENS : Les menaces de représailles de l’Iran contre Israël ont encore accru les tensions au Moyen-Orient jeudi, suscitant des appels à la retenue alors que des progrès vers une trêve dans la bande de Gaza sont réalisés. attendre pour.

Les bombardements israéliens ont fait 63 morts en 24 heures, selon le ministère de la Santé du Hamas, dans le territoire palestinien assiégé par Israël et dévasté par plus de six mois de guerre.

Alors que les pays médiateurs attendent les réponses d’Israël et du Hamas à leur dernière proposition de trêve, la guerre dans la bande de Gaza provoque une nouvelle poussée de fièvre dans la région.

L’Iran « menace de lancer une attaque significative contre Israël », a déclaré mercredi le président américain Joe Biden. Il a assuré son allié de son soutien « indéfectible », malgré les tensions entre les deux pays autour de la conduite de l’offensive israélienne contre le Hamas, et a exhorté le mouvement islamiste palestinien à « avancer » sur l’offre de trêve.

Le guide suprême iranien l’ayatollah Ali Khamenei, dont le pays, ennemi d’Israël, soutient le Hamas, a assuré mercredi qu’Israël serait “puni” après une attaque meurtrière qui lui est imputée le 1er avril en Syrie.

Cette frappe a détruit le consulat iranien à Damas et fait 16 morts, dont sept membres du Corps des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique, selon une ONG.

“Si l’Iran mène une attaque depuis son territoire, Israël répondra et attaquera l’Iran”, a répondu en persan le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz.

La Russie a de son côté appelé jeudi l’Iran et Israël à faire preuve de « retenue » pour éviter une « déstabilisation » au Moyen-Orient.

La chef de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, a également appelé à la « retenue » afin d’éviter une « nouvelle escalade régionale ».

Depuis le début de la guerre à Gaza, il y a plus de six mois, les tensions se sont accrues entre l’Iran, Israël et leurs alliés respectifs.

Des groupes pro-iraniens du Liban, d’Irak et du Yémen mènent des attaques contre des cibles israéliennes et américaines pour soutenir le Hamas. Israël, de son côté, a intensifié ses frappes contre les positions de l’armée syrienne mais surtout contre les groupes pro-iraniens, comme le Hezbollah au Liban, et les cibles militaires iraniennes en Syrie.

“Nous sommes au milieu d’une guerre à Gaza, qui se poursuit à plein régime (…) mais nous nous préparons également à relever des défis sur d’autres théâtres”, a déclaré jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyhau. “Nous sommes prêts à défendre et à attaquer”, a-t-il assuré.

– « Panique chez les enfants » –

La guerre a éclaté le 7 octobre lorsque des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza ont mené une attaque sans précédent dans le sud d’Israël, faisant 1.170 morts, pour la plupart des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles israéliennes.

Plus de 250 personnes ont été kidnappées et 129 restent détenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon les autorités israéliennes.

En représailles, Israël s’est engagé à anéantir le Hamas, qu’il considère comme une organisation terroriste au même titre que les États-Unis et l’Union européenne. Son armée a lancé une offensive qui a fait jusqu’à présent 33 545 morts à Gaza, pour la plupart des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Jeudi, l’armée israélienne a annoncé avoir mené dans la nuit “une opération de précision au centre de la bande de Gaza”, “afin d’éliminer les agents terroristes”.

“La situation est désastreuse et s’aggrave, les bombardements n’ont pas cessé et continuent”, a déclaré à l’AFP Imad Abu Shawish, un homme de 39 ans, dans le secteur de Nousseirat, au centre du territoire.

“Nous entendons le bruit des missiles qui tombent près de nous avant d’exploser, provoquant la panique parmi les enfants et les autres membres de la famille”, a-t-il ajouté.

La dernière proposition avancée par le Qatar, les Etats-Unis et l’Egypte prévoit dans un premier temps une trêve de six semaines ainsi que la libération de 42 otages détenus à Gaza en échange de 800 à 900 Palestiniens emprisonnés par Israël, l’entrée de 400 à 500 camions de l’aide humanitaire quotidienne dans la bande de Gaza et le retour chez eux des habitants du nord du territoire déplacés par la guerre, selon une Source du Hamas.

Les efforts de médiation n’ont jusqu’à présent pas permis de parvenir à un compromis. Jeudi, Israël a accusé le Hamas de « tourner le dos » à une « offre très raisonnable ».

– « Des exigences claires » –

Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a déclaré mercredi que la mort de trois de ses fils dans une frappe israélienne à Gaza ne ferait pas vaciller le mouvement islamiste, au pouvoir sur le territoire depuis 2007, dans ses exigences vis-à-vis d’Israël.

« Nos revendications sont claires et nous n’y renoncerons pas. Si l’ennemi croit que le fait de prendre pour cible mes fils au plus fort des négociations et avant que le Hamas ne donne sa réponse poussera le mouvement à changer de position, il a tort », a déclaré M. Haniyeh, basé à Doha, à la chaîne qatarie Al- Jazira.

Le Hamas exige, avant tout accord, un cessez-le-feu définitif, le retrait israélien de Gaza, une augmentation significative de l’aide humanitaire, un retour des déplacés et un accord « sérieux » sur l’échange d’otages et de prisonniers palestiniens.

Benjamin Netanyahu ne cesse de répéter que la guerre se poursuivra jusqu’à la victoire sur le Hamas et la libération de tous les otages. Il maintient son projet d’offensive terrestre sur la ville de Rafah, à la frontière avec l’Égypte, à l’extrémité sud de la bande de Gaza, qu’il considère comme le dernier bastion majeur du Hamas.

Ce projet suscite l’opposition de nombreuses capitales étrangères, à commencer par Washington, qui craignent de lourdes pertes civiles dans la ville devenue refuge pour un million et demi de personnes, selon l’ONU, en majorité des déplacés ayant fui la guerre plus au nord.

 
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