Le changement climatique va « décimer les économies du G20 »

Le changement climatique va « décimer les économies du G20 »
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Simon Stiell, directeur de l’ONU Climat : le G20 « doit être au cœur de la solution, comme ce fut le cas lors de la grande crise financière ».

AFP

Malgré ses divisions géopolitiques, le G20 ne peut pas se permettre de « reléguer le changement climatique au second plan », a prévenu mercredi le chef du Conseil climat de l’ONU, appelant à un « nouvel accord » entre pays riches et pays en développement pour débloquer les milliards de dollars nécessaires à la lutte contre le changement climatique. lutter contre le réchauffement climatique.

“Reléguer le climat au second plan n’est pas la solution à un bouleversement qui va décimer toutes les économies du G20 et qui a déjà commencé à faire des dégâts”, a déclaré Simon Stiell, dans un discours prononcé à Londres, un peu plus d’un mois après l’impasse dans laquelle se trouve le pays. Le Brésil lors d’une réunion des ministres des Finances du G20, en lien avec les divisions sur les guerres en Ukraine et à Gaza.

Alors que les émissions de gaz à effet de serre de l’humanité continuent d’augmenter et que les températures mondiales continuent de battre des records, le financement de la transition énergétique et de l’adaptation au réchauffement dans les économies en développement est un sujet brûlant. au cœur des négociations internationales sur le climat en 2024.

La COP29, prévue en novembre à Bakou, doit notamment fixer le nouveau montant de l’aide publique climat des pays riches, au lieu des 100 milliards de dollars par an actuels.

L’objectif futur, crucial pour rétablir la confiance entre le Nord et le Sud, restera quoi qu’il arrive, bien en deçà des besoins, estimés à plusieurs milliers de milliards.

C’est pourquoi d’ici Bakou « nous avons besoin d’un nouvel accord sur le financement de la lutte contre le changement climatique, entre pays développés et pays en développement », a souligné le secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC),

Allègement de la dette des pays pauvres, réforme de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), adaptation des banques de développement et innovations financières, notamment via de nouvelles taxes internationales, sont au cœur des discussions.

« Chaque voix compte »

Lors de la COP28 à Dubaï, le monde a convenu de « s’éloigner » des combustibles fossiles et de tripler la capacité des énergies renouvelables d’ici 2030, mais sans progrès concrets en matière de financement.

Trois mois plus tard, Simon Stiell met à nouveau la pression, une semaine avant la réunion des dirigeants de la finance mondiale lors des réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI à Washington.

“La puissance de feu financière que le G20 a mobilisée lors de la crise financière mondiale (en 2008, ndlr) doit être à nouveau mobilisée et résolument orientée vers la réduction galopante des émissions” et l’adaptation “immédiate” aux dégâts du changement climatique, a déclaré le chef de l’ONU. Climat, chargé de mettre en œuvre l’accord de Paris.

Le leadership du G20, qui représente 80 % des émissions humaines, « doit être au cœur de la solution, comme ce fut le cas lors de la grande crise financière », a ajouté M. Stiell lors de cette réunion. forum des pays riches et des principales économies émergentes, dont la Chine, l’Inde et le Brésil.

Les pays du monde entier doivent augmenter leurs objectifs de réduction des gaz à effet de serre, qui sont actuellement très insuffisants pour limiter le réchauffement à 1,5°C comme le prévoit l’accord de Paris, a rappelé le haut responsable de l’ONU.

Dans un climat déjà réchauffé d’environ 1,2°C, les pays doivent définir d’ici la COP30, au Brésil en 2025, une révision ambitieuse de leurs objectifs nationaux de réduction des émissions à atteindre d’ici 2035.

Le rôle crucial du G7

Or, le déblocage de l’aide financière des pays riches est “un préalable” aux efforts des pays en développement sur ces objectifs, a souligné Simon Stiell, rappelant aux pays du G7 leur “rôle absolument crucial” “en tant qu’actionnaires principaux de la BM et du FMI”. .

Son avertissement intervient au moment où l’inflation et les contraintes de la transition écologique menacent, à deux mois des élections européennes, de remettre en cause les ambitions climatiques des pays riches et, par extension, la solidarité financière internationale.

« Chaque voix compte » et « si vous voulez une action climatique plus audacieuse, il est temps de la mettre en avant », a conclu Simon Stiell aux « citoyens » du monde, alors que des dizaines d’élections sont prévues en 2024 dans divers pays où près de la moitié des voix comptent. la population mondiale vit.

(AFP)

 
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