– Elon Musk conteste un juge qu’il accuse de « censure »
Elon Musk, propriétaire du réseau social
Elon Musk avait déjà attaqué le magistrat brésilien Alexandre de Moraes tout au long du week-end, avec de nombreuses provocations sur la plateforme qu’il a rachetée en octobre 2022.
Le milliardaire a notamment insinué qu’il allait contester les décisions de justice de ce juge qui a ordonné le blocage de plusieurs comptes soupçonnés de diffuser de la désinformation, affirmant qu’il allait « lever toutes les restrictions ».
Celui qui est également patron de Tesla et Space X a appelé à la « démission ou au limogeage » de ce magistrat à la fois influent et clivant au Brésil. Alexandre de Moraes n’a pas répondu sur le réseau social, mais il a ordonné dimanche soir l’ouverture d’une enquête contre Elon Musk, invoquant une prétendue « exploitation criminelle de X ».
Appel au duel
Elon Musk s’en est encore pris au juge lundi sur la tribune, sur le ton d’un duel de provocation : « Qu’en dites-vous, @Alexandre ? Allons en débattre pour de vrai.
L’année dernière, il avait appelé à un combat de MMA (arts martiaux mixtes) contre le patron du Meta Mark Zuckerberg, l’un de ses principaux concurrents, déclenchant une escarmouche qui a enflammé les réseaux.
Alexandre de Moraes est l’un des onze membres de la Cour suprême du Brésil. Il préside également le Tribunal Électoral Supérieur (TSE). Il a ordonné le blocage des comptes de personnalités influentes sur les réseaux sociaux, pour la plupart des partisans de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2022).
“Mise en accusation”
Des personnalités politiques ultraconservatrices ont lancé un manifeste pour défendre Elon Musk et son appel à la destitution d’Alexandre de Moraes. « Impeachment », le mot utilisé au Brésil pour désigner la destitution, qui relève du Sénat pour un juge de la Cour suprême, était en tête des sujets d’actualité sur X lundi.
Mais de nombreuses voix s’élèvent aussi pour soutenir le magistrat. Le président de la Cour suprême, Luis Roberto Barroso, a déclaré dans un communiqué que « toute entreprise opérant au Brésil est soumise à la constitution ». “Les décisions judiciaires peuvent faire l’objet d’un appel, jamais de désobéissance délibérée”, a-t-il insisté.
Le président du Sénat, Rodrigo Pacheco, a estimé pour sa part que la régulation des réseaux sociaux était « inévitable ». “Ce n’est pas de la censure (…), ce sont des règles d’utilisation de ces plateformes”, a-t-il expliqué.
AFP
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