Alors que la Banque africaine de développement célèbre son 60ème anniversaire, lors de ses réunions prévues du 27 au 31 mai à Nairobi, l’institution se concentrera sur les défis économiques actuels auxquels sont confrontés les États membres et la participation de l’Afrique au système financier. mondial
Les 4 000 délégués et participants attendus à Nairobi proposeront des solutions grâce auxquelles la Banque africaine de développement et les autres agences multilatérales de développement pourront mieux réagir avec diligence pour accroître les ressources nécessaires au développement durable du continent, a déclaré Vincent Mmehiele, secrétaire général du Groupe de la BAD.
Malgré une croissance économique soutenue au cours des deux dernières décennies, la transformation économique du continent reste incomplète, notent presque avec résignation les responsables de la BAD. Il va donc falloir trouver les clés pour accélérer la transformation structurelle de l’économie africaine, concède Kevin Urama, économiste en chef et vice-président chargé de la gouvernance économique à la BAD. « Toutes nos recherches ont identifié le financement comme un obstacle majeur à cette transformation », ajoute l’économiste en chef de la Banque. Mais il est loin d’être le seul.
Dans ses prévisions pour 2024, la BAD anticipe une croissance de 4% pour l’Afrique, un niveau bien supérieur à la moyenne mondiale. Il s’agit d’une très bonne performance compte tenu des multiples chocs auxquels sont confrontées les économies africaines. Mais cette création de richesse n’est pas suffisante pour absorber la croissance démographique et réduire substantiellement la pauvreté. L’Afrique doit aussi arriver au point où elle considère la gouvernance comme un instrument important de développement, ajoute le responsable de la BAD, qui jette ainsi une pierre dans le jardin des gouvernements.
Par AJ.SComité de rédaction
