Le district de Tan Phu Dong, dans la province méridionale de Tien Giang, située dans le delta du Mékong à environ 60 km d’Hô Chi Minh, la capitale économique du pays, est particulièrement touché. C’est l’infiltration de l’eau de mer dans les eaux souterraines et les eaux de surface qui a affecté les cultures et l’accès à l’eau potable pour des milliers de foyers.
L’état d’urgence a été déclaré suite au manque d’eau potable dans le district de Tan Phu Dong et les agences gouvernementales sont appelées à “alimenter les étangs et les réservoirs en eau douce pour assurer l’approvisionnement en eau des habitants”, précise l’agence de presse officielle VNA.
Depuis plus d’un mois, le sud du Vietnam fait face à une canicule anormalement longue qui a pour effet d’aggraver l’infiltration d’eau de mer dans le delta du Mékong, un phénomène récurrent pendant la saison sèche mais que la chaleur et la montée du niveau de la mer amplifie.
Une étude publiée en mars montre que l’infiltration d’eau de mer dans les terres arables du delta du Mékong, région agricole très productive qui nourrit plusieurs dizaines de millions d’habitants, représente un manque à gagner annuel de 2,7 milliards de francs en raison de récoltes dégradées.
D’immenses parcelles de rizières et de vergers pourraient être touchées par le phénomène, selon cette étude de l’Institut scientifique des ressources en eau, dépendant du ministère de l’Environnement.
