Des étudiants pro-palestiniens sanctionnés par Columbia pour avoir refusé de quitter leur camp – 30/04/2024 à 08:26 – .

Des étudiants pro-palestiniens sanctionnés par Columbia pour avoir refusé de quitter leur camp – 30/04/2024 à 08:26 – .
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Des étudiants pro-palestiniens sur le campus de l’université de Columbia, qu’ils refusent de quitter, le 29 avril 2024 à New York (AFP / TIMOTHY A. CLARY)

L’université de Columbia à New York, où un mouvement pro-palestinien s’est lancé sur les campus aux Etats-Unis, a commencé à sanctionner les étudiants qui refusent de quitter, “sauf par la force”, un campement installé pour une dizaine de jours.

La nouvelle vague de mouvement d’étudiants et de militants contre la guerre d’Israël contre le dans la bande de s’est étendue à de nombreux établissements, de la Californie (ouest) à la Nouvelle-Angleterre (nord-est). à travers le centre et le sud du pays.

“Nous avons commencé à suspendre (administrativement) les étudiants, dans le cadre de cette nouvelle étape visant à assurer la sécurité de notre campus”, a annoncé lundi soir à la presse Ben Chang, vice-président des communications de Columbia.

Après un week-end relativement calme sur le campus, où est installé un « village » de tentes, la présidente de Columbia, Minouche Shafik, a lancé lundi un ultimatum expirant à 18h00 GMT. Elle a exhorté les 200 occupants d’un campement à partir, après l’échec de cinq jours de négociations pour trouver une solution à l’amiable.

Ces étudiants et militants pro-palestiniens réclamant que Columbia, université privée, coupe ses liens avec des mécènes ou des entreprises liées à Israël, appelaient alors à « protéger le campement ».

“Nous ne serons pas délogés, sauf par la force”, a crié Sueda Polat, une leader étudiante du mouvement, lors d’un point de presse, dénonçant “une tactique pour effrayer les gens qui ne veut rien dire face à la mort de plus de 34 000 Palestiniens”. »

Des dizaines de jeunes ont défilé, le visage caché par des masques sanitaires, déambulant dans le campus en tapant dans leurs mains et en chantant “Libérez la Palestine”, selon un journaliste de l’AFP qui a dénombré une cinquantaine de personnes restées dans le petit camp dans une ambiance détendue et sans présence policière. .

– « Pressions politiques » –

Columbia a assuré vendredi qu’elle ne ferait pas appel à la police new-yorkaise pour évacuer les tentes.

Mais pour Joseph Howley, professeur à Columbia, l’ultimatum du président Shafik revient à « céder à la pression politique extérieure ».

Des étudiants pro-palestiniens sur le campus de l’université de Columbia, qu’ils refusent de quitter, le 29 avril 2024 à New York (AFP / TIMOTHY A. CLARY)

La vague de protestation s’étend depuis une dizaine de jours dans les universités américaines. Le mouvement est parti de Colombie où une centaine de personnes ont été arrêtées le 18 avril.

Depuis lors, des centaines d’autres personnes – étudiants, enseignants et militants – ont été brièvement interrogées, parfois arrêtées et poursuivies en justice dans plusieurs universités du pays.

Les images de policiers anti-émeutes intervenant sur les campus, à la demande des universités, ont fait le tour du monde, rappelant des événements similaires survenus aux Etats-Unis lors de la guerre du Vietnam.

Les manifestations ont relancé le débat tendu depuis l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre, sur la liberté d’expression, un droit constitutionnel et les allégations d’antisémitisme.

Cet hiver, les deux présidents des universités de Harvard et de l’UPenn ont dû démissionner après avoir été accusés devant le Congrès de Washington de ne pas en faire assez contre l’antisémitisme.

Manifestants pro-palestiniens sur le campus de l’université UCLA, à Los Angeles (Californie), États-Unis, le 29 avril 2024 (AFP / Frederic J. BROWN)

D’un côté, étudiants et enseignants accusent leurs universités de chercher à censurer la libre expression politique, de l’autre plusieurs personnalités, dont des élus républicains, estiment que les militants alimentent l’antisémitisme.

Les étudiants juifs ont rejoint les rangs des mobilisations pro-palestiniennes.

« Beaucoup de nos étudiants juifs, et d’autres, ont ressenti une atmosphère intolérable ces dernières semaines. Beaucoup ont quitté le campus et c’est une tragédie”, a déclaré la présidente de Columbia dans son communiqué.

Minouche Shafik a en outre affirmé que l’université ne se désinvestirait pas de ses investissements en Israël.

– Rester “pacifique” –

Mais le chef des Républicains à la Chambre des représentants, Mike Johnson, a dénoncé sur X un « campus envahi par des étudiants antisémites » et a appelé Mme Shafik à démissionner.

Dimanche, la Maison Blanche a appelé les manifestations de soutien à Gaza à rester « pacifiques » et a condamné les « propos antisémites ». La porte-parole du président Joe Biden, Karine Jean-Pierre, a rappelé lundi que “la liberté d’expression doit être dans le cadre de la loi et de la loi”.

Au cours du week-end, plus de 350 personnes ont été arrêtées dans plusieurs universités du pays et le campement de Boston a été démantelé.

Des policiers arrêtent un manifestant pro-palestinien à l’université du Texas à Austin (Texas), États-Unis, le 29 avril 2024 (AFP / SUZANNE CORDEIRO)

A l’Université du Texas à Austin, un camp a également été démantelé et quelques personnes arrêtées. Lundi, la police a utilisé du gaz poivré contre les manifestants. “Aucun campement ne sera autorisé”, a déclaré le gouverneur conservateur du Texas, Greg Abbott, sur les réseaux sociaux.

L’avocat Paul Quinzi, qui défend les personnes détenues à Austin, a déclaré à l’AFP évaluer “à au moins 80 le nombre d’arrestations” qui “se poursuivent”.

A la Virginia Commonwealth University (VCU), à Richmond (nord-est), la police a également repoussé les manifestants, selon des images de la télévision locale. Les étudiants ont accusé la police d’avoir utilisé des gaz lacrymogènes pour les faire partir.

La direction a déclaré sur le réseau social « Ceux qui ne l’ont pas fait ont été arrêtés et sont en infraction », a-t-elle ajouté.

La guerre a été déclenchée par l’attaque sans précédent le 7 octobre sur le sol israélien par des commandos du Hamas qui a fait 1.170 morts, principalement des civils, selon un bilan de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.

En représailles, Israël a promis de détruire le mouvement islamiste, et sa vaste opération militaire dans la bande de Gaza a fait 34 488 morts, pour la plupart des civils, selon le Hamas.

 
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