Le président américain s’est dit « indigné » ce mardi 2 avril par la mort de sept travailleurs humanitaires lors d’une frappe israélienne à Gaza, et a estimé dans un communiqué qu’Israël n’en faisait pas « assez » pour protéger les volontaires.
Joe Biden et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu prévoient de s’entretenir au téléphone ce jeudi 4 avril, a indiqué un responsable américain. Le président américain s’est dit « indigné » mardi par la mort de sept travailleurs humanitaires lors d’une frappe israélienne à Gaza, et a déclaré dans un communiqué qu’Israël n’en faisait pas « assez » pour protéger les volontaires aidant la population civile à Gaza.
La dernière conversation entre les deux dirigeants a eu lieu le 18 mars, dans un contexte déjà tendu qui n’a cessé de se crisper depuis.
Les États-Unis ont mis en garde à plusieurs reprises Israël contre une offensive terrestre majeure à Rafah, dans le sud de Gaza, où plus d’un million de Palestiniens ont trouvé refuge.
Pression sur le président américain
Les deux alliés avaient promis de dialoguer sur ce sujet, mais leurs échanges ont pris un faux départ, avec l’annulation la semaine dernière de la visite d’une délégation israélienne à Washington.
Depuis l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre, Joe Biden a apporté son soutien sans faille à l’offensive israélienne dans le petit territoire palestinien.
Mais le démocrate de 81 ans, qui briguera sa réélection en novembre, fait face à des appels de plus en plus pressants aux États-Unis pour répondre au désastre humanitaire en cours dans la bande de Gaza.
Selon un sondage Gallup publié il y a quelques jours et réalisé début mars, 55 % des Américains désapprouvent désormais l’opération militaire israélienne à Gaza, contre 45 % en novembre dernier.
Le président américain a jusqu’ici refusé d’imposer des conditions à l’aide militaire à Israël, et il exige que tout cessez-le-feu soit lié à la libération des otages toujours détenus dans le petit territoire palestinien.
La pression sur Joe Biden s’est encore accrue lundi après qu’une frappe israélienne a tué sept volontaires de l’ONG World Central Kitchen, alors que l’aide alimentaire peine déjà à parvenir aux Palestiniens de Gaza, menacés de famine.
