La CIJ ordonne à Israël de fournir « d’urgence » une aide humanitaire à Gaza

La CIJ ordonne à Israël de fournir « d’urgence » une aide humanitaire à Gaza
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Ce bilan porte à 32.552 le nombre de personnes tuées dans la bande de Gaza, principalement des femmes et des enfants, depuis le début des représailles israéliennes contre le Hamas, selon le ministère.

L’armée israélienne, qui accuse les combattants du Hamas de se cacher dans les hôpitaux, poursuit ses opérations dans le complexe hospitalier d’Al-Chifa, au nord de la ville de Gaza, affirmant avoir « éliminé environ 200 terroristes » dans la zone depuis le 18 mars.

Les troupes israéliennes « ont évacué les civils, les patients et les équipes médicales vers des installations médicales alternatives », assure l’armée.

« Les yeux aveuglés »

“Les forces israéliennes ont obligé les hommes à se déshabiller et à ne garder que leurs sous-vêtements (…) J’en ai vu d’autres, les yeux bandés, qui devaient suivre un char au milieu des explosions”, a indiqué à l’AFP Karam Ayman Hathat, un Palestinien de 57 ans qui vit dans un immeuble à une centaine de mètres de l’hôpital.

A Khan Younes, au sud de la bande de Gaza, des militaires mènent des opérations dans la zone des hôpitaux Nasser et al-Amal, distants d’environ un kilomètre.

L’armée israélienne a déclaré jeudi avoir “éliminé des dizaines de terroristes dans la région d’al-Amal”, ajoutant que ses troupes “ont trouvé des engins explosifs et des obus de mortier”.

Ghazi Agha, 60 ans, se trouvait dans une tente du complexe hospitalier Nasser lorsque l’armée a demandé aux habitants de l’évacuer.

« Ils nous ont appelés par haut-parleur : ‘sortez ou nous bombarderons les bâtiments’. Je suis sorti avec des dizaines de personnes (…) Nous entendions tout le temps des explosions et des échanges de tirs», a-t-il déclaré.

L’attaque du Hamas le 7 octobre en Israël a fait au moins 1.160 morts, principalement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes. Selon Israël, environ 250 personnes ont été kidnappées et 130 d’entre elles sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes.

En représailles, Israël s’est engagé à anéantir le Hamas – qu’il considère comme une organisation terroriste au même titre que les États-Unis et l’Union européenne – et a lancé une offensive dans la bande de Gaza où le mouvement palestinien a pris le pouvoir. pouvoir en 2007.

Après les villes de Gaza et Khan Younes, Israël veut lancer une offensive terrestre à Rafah, à la pointe sud du territoire palestinien, qu’il considère comme le dernier grand bastion du Hamas et où s’entassent 1,5 million de Palestiniens, en grande majorité. déplacés par les hostilités.

Prochain rendez-vous sur Rafah ?

Les États-Unis, principal allié d’Israël, craignent le bilan humain d’une telle opération et préfèrent d’autres options.

Ils avaient demandé l’envoi d’une délégation israélienne à Washington pour discuter de ce projet, mais Israël a annulé la visite après l’abstention des États-Unis, qui a permis l’adoption récente d’une résolution à l’ONU exigeant un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza.

Mercredi, cependant, un haut responsable américain a déclaré qu’Israël avait indiqué qu’il aimerait trouver « une nouvelle date pour tenir la réunion » sur Rafah.

Dans le même temps, le Qatar – qui joue le rôle de médiateur avec l’Egypte et les Etats-Unis – a assuré cette semaine la poursuite des négociations indirectes entre Israël et le Hamas visant à obtenir une trêve de plusieurs semaines dans les combats couplée à un échange d’otages et Prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Manque d’eau

Tandis que l’aide humanitaire par voie terrestre, strictement contrôlée par Israël, arrive au compte-goutte, plusieurs pays parachutent quotidiennement des approvisionnements, notamment dans le nord de la bande de Gaza où la situation est particulièrement désespérée.

« L’aide alimentaire est généralement parachutée lorsque les gens sont isolés (…) Ici, l’aide dont nous avons besoin est à peine à quelques kilomètres : il faut emprunter les routes ! », a déclaré James Elder, porte-parole de l’Unicef, depuis Rafah.

Jeudi, dans une rue de cette ville, des Palestiniens, dont de nombreux enfants, faisaient la queue pour remplir leurs bidons d’eau potable.

“Il n’y a pas d’eau (fraîche) dans l’école”, qui a été transformée en abri, “c’est pour ça qu’on vient ici pour s’approvisionner en eau”, explique Ali al-Samouni, un déplacé d’une cinquantaine d’années.

« On marche une heure (pour aller chercher de l’eau). Parfois on revient les mains vides », déplore Maram Abou Amra, un déplacé de Khan Younès.

La guerre à Gaza a des répercussions à la frontière israélo-libanaise où des échanges de tirs meurtriers opposent depuis le 8 octobre Israël au Hezbollah libanais, allié du Hamas.

Le retour au calme doit être « la plus haute priorité » tant pour Israël que pour le Liban, a déclaré jeudi un porte-parole de la Maison Blanche, au lendemain de la mort d’une douzaine de civils dans des échanges de tirs.

 
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