à Jérusalem-Est, des enfants malades menacés d’expulsion

à Jérusalem-Est, des enfants malades menacés d’expulsion
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En pleine guerre à Gaza, plusieurs patients de l’enclave sont soignés depuis des mois dans des hôpitaux de Jérusalem-Est, le secteur palestinien de la ville occupée par Israël. Atteints d’un cancer, certains d’entre eux risquent d’être renvoyés dans la zone de guerre à Gaza, car les autorités israéliennes les estiment en rémission. Saisi, la Cour suprême israélienne a suspendu cette décision pour un mois. Mais en attendant, ces enfants malades vivent en sursis.

Publié sur : 28/03/2024 – 05:01

2 minutes

De notre correspondant à Jérusalem,

Au service d’oncologie pédiatrique de l’hôpital Augusta Victoria de Jérusalem-Est, plusieurs enfants viennent de Gaza comme Amira, 12 ans. Souffrant d’une tumeur au cerveau, elle était à moitié paralysée. Après des mois de traitement, de radiothérapie et de rééducation, la petite fille marche à nouveau.

Je ne veux pas retourner à Gaza. J’aimerais que mon père et ma sœur, qui sont toujours là-bas, puissent quitter Gaza. Et nous irons ailleurs… Ils sont en danger là-bas. Notre maison a été bombardée. Gaza, c’est toute ma vie, mais j’ai encore besoin de soins ici. Je ne peux pas aller vivre dans une tente. Je continue de suivre un traitement pour pouvoir marcher et que ma main fonctionne correctement. Je vous en prie : arrête cette guerre ! »

Cinquante patients de Gaza soignés à l’hôpital

Aux côtés d’Amira, sa mère Imane Sabbagh avoue son impuissance : « Ma douleur et mon chagrin sont immenses. Parfois Amira me dit qu’elle veut rester ici, et parfois elle me dit que son père et sa sœur lui manquent tellement qu’elle est prête à retourner à Gaza et à mourir à leurs côtés. Je dois rester fort pour ma fille, mais je n’ai plus de force. A Gaza, je ne lui trouverais même pas de Doliprane pour apaiser sa douleur. Et en même temps, j’ai mon autre fille qui m’appelle et me dit : “Je veux ma maman”. »

A l’étage supérieur, le directeur de l’hôpital, le Dr Fadi Al Atrach, se bat pour que ces enfants, qui font partie d’un groupe de 50 patients gazaouis, puissent rester à Jérusalem : « Je ne peux pas les renvoyer à Gaza, ce serait signer leur arrêt de mort. C’est une zone de guerre. Même les personnes en bonne santé ne peuvent pas y vivre, alors imaginez pour les patients atteints de cancer… »

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