Une centaine d’étudiants pro-palestiniens arrêtés à Boston

Quelques heures après la descente de police, des manifestants se sont rassemblés devant les barricades tenues par les policiers devant l’université de Boston.

AFP

Dernier épisode d’un mouvement qui se généralise sur les campus américains, une centaine de personnes considérées comme des manifestants pro-palestiniens ont été arrêtées samedi matin dans une université de Boston, dans le nord-est des Etats-Unis. Simultanément, leur camp « illégal » a été évacué par des policiers en tenue anti-émeute.

Parti il ​​y a dix jours Université Columbia de New Yorkla vague de soutien aux Palestiniens et contre la guerre qu’Israël mène dans la bande de s’est étendue à un certain nombre d’établissements américains dans tout le pays.

Sur le campus de la Northeastern University à Boston, « une centaine de personnes ont été arrêtées par la police ; les étudiants qui présentaient leur carte Northeastern U. ont été libérés (…) Ceux qui refusaient de prouver leur affiliation ont été arrêtés », selon un communiqué de l’université sur X (anciennement Twitter).

« Violentes insultes antisémites »

L’institution a ajouté que « de violentes insultes antisémites » telles que « tuer des Juifs » ont été proférées sur le campus la nuit dernière et que cela « est allé trop loin ».

Un campement « illégal » de quelques tentes a été démantelé par des policiers universitaires et des forces de l’ordre locales en tenue anti-émeute, selon des images publiées sur les réseaux sociaux.

« Ce qui a commencé il y a deux jours comme une manifestation étudiante a été infiltré par des organisateurs professionnels sans lien avec la Northeastern University. » dit l’université.

Les étudiants arrêtés feront l’objet de « procédures disciplinaires » mais « d’aucune mesure judiciaire ».

Des tensions plus élevées

De son côté, la présidence de l’université de Columbia a indiqué vendredi soir avoir renoncé à faire évacuer par la police new-yorkaise le village de tentes de 200 personnes installé sur une pelouse de son campus. Mais elle a annoncé qu’un leader du mouvement avait été interdit d’entrée après des propos jugés antisionistes dans une vidéo.

Les tensions sont également montées d’un cran à l’Université de Pennsylvanie (UPenn). La présidence a ordonné samedi le démantèlement immédiat d’un campement sur le campus après « des rapports crédibles faisant état de cas de harcèlement et d’intimidation ».

Les images de la police anti-émeute arrêtant des étudiants, après que les dirigeants de l’université ont appelé la police, ont fait le tour du monde.

Il y a 55 ans, c’était le Vietnam

Ils font écho au mouvement sur les campus américains lors de la guerre du Vietnam en 1968. Même au souvenir douloureux lorsque la Garde nationale de l’Ohio a ouvert le feu en mai 1970 sur le campus de la Kent State University. , tuant quatre étudiants pacifiques.

Le mouvement de solidarité avec Gaza a pris une tournure très politique à sept mois de l’élection présidentielle américaine, entre allégations d’antisionisme et d’antisémitisme et défense de la liberté d’expression qui est un droit constitutionnel aux Etats-Unis.

Le pays compte le plus grand nombre de Juifs au monde derrière Israël (environ 6 millions) mais aussi des millions d’Américains arabo-musulmans.

Cette semaine, aux États-Unis et particulièrement en Californie et au Texas, des centaines d’étudiants et militants pro-palestiniens ont été arrêtés et le plus souvent relâchés sans poursuites.

Des étudiants juifs ont partagé

Et dans ces rassemblements pour Gaza, de nombreux étudiants juifs, souvent de gauche, sont apparus pour défendre activement la cause palestinienne, keffieh sur les épaules, dénonçant également un « génocide » perpétré par Israël contre les Palestiniens.

Mais de nombreux autres étudiants juifs américains ont exprimé leur malaise, voire leur crainte, face à des slogans qu’ils considèrent comme antisémites.

 
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