La justice sud-africaine a accordé lundi un sursis d’une semaine au président du Parlement visé par une enquête pour corruption. Les juges décideront le 2 avril de l’incarcération ou non de Nosiviwe Mapisa-Nqakula.
Ils ont suivi la demande formulée par la défense. « Bien que le droit constitutionnel concernant la liberté de circulation et le droit à la dignité n’oblige pas les défendeurs, s’ils décident d’arrêter le requérant en vertu de l’article 40, c’est-à-dire un mandat, à examiner s’il existe des méthodes moins invasives pour amener le requérant devant le tribunal plutôt que de l’arrêter et ainsi d’empiéter sur ses droits constitutionnels. Le pouvoir discrétionnaire d’arrêter ou non le requérant doit être exercé de bonne foi, de manière rationnelle et non arbitraire », a soutenu Reginald Willis, avocat représentant Nosiviwe Mapisa-Nqakula.
La présidente du Parlement sud-africain aurait reçu 135 000 dollars et une perruque en pots-de-vin sur une période de trois ans alors qu’elle était ministre de la Défense.
« Nous estimons, Madame, que vous devriez radier cette demande en raison du manque d’urgence, du non-respect de la consigne de pratique et, surtout, parce qu’ils n’ont pas prouvé qu’ils ne subiraient pas un préjudice irréparable. Et si Madame est d’accord avec nous, nous soumettons que le coût devrait inclure les frais de deux avocats », a expliqué Makhosi Gwala, avocat de l’État.
À la suite de ces accusations, Nosiviwe Mapisa-Nqakula a pris congé de son poste de présidente du Parlement. Elle a nié tout acte répréhensible et a déclaré qu’elle coopérerait avec les autorités après avoir perquisitionné son domicile à Johannesburg et saisi des preuves la semaine dernière.
C’est une affaire qui arrive à un mauvais moment pour l’ANC au pouvoir, à l’approche des élections générales du 29 mai.
