Les propos d’Emmanuel Macron sur l’opération antidrogue ne passent pas

Les propos d’Emmanuel Macron sur l’opération antidrogue ne passent pas
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CONTREn mardi, Emmanuel Macron était à Marseille pour lancer une campagne antidrogue aux côtés des ministres français de l’Intérieur Gérald Darmanin, de la Justice Eric Dupond-Moretti ainsi que de la secrétaire d’État à la Ville Sabrina Agresti-Roubache. Cette visite d’Emmanuel Macron intervient alors que plusieurs perquisitions ont eu lieu récemment au sein des deux principaux gangs – « DZ Mafia » et « Yoda » – qui se disputent le contrôle du trafic de drogue dans la deuxième ville de France.

Le président français a affiché sa volonté de s’attaquer au trafic de drogue, notamment en indiquant vouloir “rendre la vie impossible aux familles des plus jeunes qui servent de guetteurs ou autres et qui sont également victimes de ce trafic”. «Nous nous efforçons d’abord d’intervenir beaucoup plus rapidement et, en fait, de confronter désormais les familles à leurs responsabilités. Il y a des familles qui sont au courant de l’affaire, qui ferment les yeux et s’en contentent d’une manière ou d’une autre. À ce moment-là, il faut être plus dur. Soutenir, responsabiliser, dans certains cas, sanctionner », a-t-il poursuivi.

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“C’est irresponsable”

Des propos qui n’ont pas manqué de provoquer une réaction de la communauté. Hassen Hammou, co-fondateur du collectif « Trop jeune pour mourir » et porte-parole d’EELV, explique à nos confrères de Figaro : « C’est totalement fou de mettre tous ses frères et sœurs et un trafiquant de drogue dans le même panier. C’est même irresponsable. Personne n’est jamais habitué au trafic. Ce n’est pas vrai. Nous ne pouvons pas traiter un problème aussi grave de manière aussi légère. Les mots ont un sens. Et c’est faux de dire que dans les villes, tout le monde est complice. C’est vraiment absurde et le président de la République fait complètement fausse route. »

Même son de cloche du côté de Katia Yakoubi, présidente de l’association de quartier Adelphi’Cité : « Allez voir ces jeunes. Quand on leur demande s’ils sont contents d’être guetteurs, dans un environnement morose, bien sûr ils répondent non. Je ne connais aucun jeune qui fasse ça par joie. Ce sont des personnes exploitées qui sont aussi des victimes, car elles n’ont aucune perspective. Et derrière cela, nous avons des familles totalement démunies, car les jeunes abandonnent souvent l’école et sont abandonnés. »

Quelles perspectives ?

Que pouvons-nous faire pour lutter contre ce problème ? Pour Katia Yakoubi et Hassen Hammou, il faut « assécher les effectifs » : « Le réseau se met en place parce que nous avons tellement pris du retard à tous les niveaux que cela facilite leur arrivée dans nos quartiers. Nous demandons des équipements, des services publics et de vrais moyens. »

 
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