En arrivant devant le siège de l’organisation à Madrid, où se réunissaient ses dirigeants, les socialistes ont scandé des slogans comme « Pedro, président ». Les partisans ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « L’Espagne a besoin de toi », « Pedro, n’abandonne pas », en soutien au leader socialiste qui a suspendu ses activités jusqu’à cette annonce. Le socialiste de 52 ans, au pouvoir depuis 2018, a pris de court l’Espagne mercredi en mettant dans la balance sa démission de chef du gouvernement après l’annonce par un tribunal de Madrid de l’ouverture d’une enquête préliminaire pour trafic d’influence et corruption. contre son épouse, Begoña Gómez, suite à une plainte d’une association proche de l’extrême droite.
“Je dois m’arrêter et réfléchir” pour décider “si je dois continuer à être à la tête du gouvernement”, a justifié Pedro Sánchez, dans une lettre de quatre pages publiée sur les réseaux sociaux, sans même en informer ses plus proches ministres, dont certains d’entre eux ont dit. “J’espère que Sánchez dira lundi qu’il reste”, a déclaré à l’AFP Sara Domínguez, consultante trentenaire, qui trouve que son gouvernement “a pris de très bonnes mesures pour les femmes, les personnes LGBT+, les minorités”.
Après son annonce choc, M. Sanchez a suspendu ses activités publiques alors qu’il devait lancer jeudi soir la campagne pour les élections régionales cruciales du 12 mai en Catalogne. Si l’opposition dénonce depuis mercredi soir la « victimisation » et le « spectacle » de Pedro Sánchez, l’hypothèse d’une démission ne peut être totalement exclue, selon les analystes. L’opposition de droite doute d’une démission et dénonce une « victimisation » et un « spectacle ».
